C'est ainsi que, co-organisée par la Fondation Attijariwafa bank et le Marché de l'entreprise de la banque, la conférence s'est tenue, jeudi 1er octobre à Casablanca, avec pour thème : «L'entrepreneuriat au Maroc : Vers un écosystème performant». «Cette thématique nous tient particulièrement à cœur car elle constitue l'un des piliers majeurs du projet RSE mis en place par notre actionnaire de référence (SNI)», a déclaré en ouverture, Boubker Jaï, directeur général, au nom de Mohamed El Kettani, président du groupe Attijariwafa bank. Aussi, pour mieux cerner le sujet, la conférence-débat a réuni, aux côtés de Mamoune Bouhdoud, ministre délégué chargé des petites entreprises et de l'intégration de l'économie informelle, Dounia Boumehdi, directrice générale de Maroc Numeric Fund (MNF), et Fatim-Zahra Oukacha, directrice générale de CEED Maroc. C'est ainsi que M. Bouhdoud a insisté sur l'importance de l'état d'esprit de l'entrepreneur. Selon lui, «si l'entrepreneur s'appuie entièrement sur l'aide de l'Etat pour concrétiser son projet, c'est qu'il n'est pas apte à l'acte d'entreprendre». Dans le même sillage, le ministre délégué n'a pas manqué de relever que cet acte d'entreprendre comporte impérativement une possibilité d'échec. En ce sens, il a relevé la nécessité de favoriser une culture de tolérance à l'échec «qui est une étape incontournable dans le processus d'apprentissage de l'entrepreneur». De même, il est revenu sur la nécessité de sortir de l'immobilisme en mobilisant toutes les compétences pour développer l'écosystème de l'entrepreneuriat. Pour sa part, après avoir détaillé l'activité de MNF, Mme Boumehdi a mis en avant l'importance des synergies entre les différents intervenants de l'écosystème grâce, notamment, à leur présence physique au Technopark. «Le problème majeur de l'entrepreneur marocain ne réside plus dans l'accès au financement, mais dans la difficulté de décrocher son premier contrat», a-t-elle relevé. Et de poursuivre : «Les grands donneurs d'ordre ont, sur ce registre, un grand rôle à jouer en offrant leur première chance aux jeunes entrepreneurs». De son côté, Mme Oukacha a estimé que les programmes publics jusque-là mis en œuvre en faveur de l'entrepreneuriat, s'adressaient essentiellement aux plus talentueux. A ce titre, M. Bouhdoud a relevé que le statut de l'auto-entrepreneur a justement pour vocation d'aider au passage à l'acte du plus grand nombre, tout en veillant à ne pas réitérer les erreurs du passé.