Voici une nouvelle et pas des moindres. Google a annoncé lundi dernier une grande réorganisation de sa structure. Une nouvelle société, baptisée Alphabet, va devenir la maison-mère de toutes les activités menées jusqu'ici par le moteur de recherche. Google sera désormais l'une de ces filiales. Elle sera dirigée par Sundar Pichai, ancien vice-président en charge d'Android. Larry Page, ancien PDG de Google, sera, quant à lui, PDG d'Alphabet, aidé par Sergey Brin, cofondateur du moteur de recherche, qui en devient le président. Ruth Porat, arrivée chez Google en mars en provenance de la grande banque d'affaires Morgan Stanley, cumulera notamment les postes de directrice financière des deux entités. Alphabet remplacera Google en tant qu'entité cotée en Bourse et toutes les actions Google vont être automatiquement transformées en titres Alphabet dotés des mêmes droits. Ce changement devrait être effectif d'ici à la fin de l'année. Quoi qu'il en soit, cette annonce a fait bondir de près de 5% l'action de Google à la Bourse de New York. «Alphabet est une collection d'entreprises, dont la plus importante est évidemment Google», explique Larry Page dans un communiqué. Selon ses propres mots, le moteur de recherche va subir une «cure d'amaigrissement». Google sera désormais consacré uniquement aux produits Web, comme YouTube, Chrome, le système d'exploitation mobile Android et, bien sûr, la recherche. Il sera séparé des autres activités de l'entreprise qui sont plus éloignées de son business d'origine. Cela concerne par exemple Nest, spécialiste des objets connectés pour la maison, qui avait été racheté par Google en 2014. D'autres projets ambitieux sortent du giron de Google. C'est le cas de Calico, son initative de santé, Fiber, consacré à la fibre optique, Google Capital et Ventures, les deux branches d'investissement de Google, ou Google X, son laboratoire secret d'expérimentation. Pour Sergey Brin et Larry Page, cette réorganisation a pour but de donner plus de clarté aux différentes activités de Google. Souvent qualifiés de «moonshot» (littéralement «un tir sur la lune»), c'est-à-dire quelque chose de hors-norme, ces projets ont gagné lundi le statut d'activité à part entière.