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2016 : Une année de paradoxes
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 31 - 07 - 2015

Les pronostics de Mohamed Boussaid sont bons. Tablant sur une importante croissance de 5% en 2015, le ministre de l'économie et des finances vient de livrer ses prévisions pour 2016 dans le cadre d'une étude baptisée «Situation et perspectives de l'économie nationale : au-delà de l'écran comptable, la transformation structurelle continue».
Il en ressort donc que 2016 interviendra après une année 2015 particulière marquée par un record au niveau de la production céréalière estimée à 110 millions de quintaux. Pour l'année 2016 l'exercice de prévision table, comme à l'accoutumée, sur une campagne agricole moyenne de 70 millions de quintaux. D'où un repli automatique supposé de la valeur ajoutée agricole en attendant la disponibilité de données fiables sur la campagne agricole. De même, 2015 a connu une nette progression des «impôts sur les produits nets de subventions» de 15,6%. Sous l'hypothèse d'un maintien de la compensation à son niveau actuel, il faudra s'attendre à une nette décélération de cette composante en 2016 pour évoluer à un niveau proche de 4%.
En revanche, d'un point de vue création de richesse stricto sensu, le département de Mohamed Boussaid prévoit que l'année 2016 devrait confirmer l'orientation positive des Métiers mondiaux du Maroc, le rétablissement progressif des secteurs qui ont connu un ralentissement au cours de ces dernières années, la consolidation de la demande intérieure, le redressement de la demande étrangère adressée au Maroc ainsi que les transferts des MRE, l'allégement du déficit commercial et la reconstitution des réserves de change.
Par ailleurs, l'étude relève qu'il est plus judicieux et de bonne méthode d'appréhender les perspectives de l'économie nationale en 2016, en termes de valeur ajoutée non agricole en évitant par le biais d'analyse de la croissance en relation avec la prévision relative à une année agricole moyenne et avec le poids de la rubrique «impôts sur les produits nets de subvention» relevant plus de la sphère de la répartition que de celle de la production. C'est ainsi que les pronostics révèlent que la valeur ajoutée non agricole verrait son rythme de progression s'accélérer pour atteindre 3,4% après 2,7% en 2015, sous l'effet de la poursuite du redressement des activités secondaires qui devraient enregistrer une hausse de 3,1% après 2,5% en 2015, et le maintien de la croissance des activités tertiaires qui devraient progresser de 3,5% après 2,6% en 2015.
De ce fait, au-delà de l'écran comptable et des hypothèses traditionnelles propres à tout exercice de prévision, l'étude souligne que «l'évolution de la croissance marocaine ne saurait échapper à l'effet des changements structurels importants qui l'ont marquée ces dernières années et qui renforcent son potentiel de croissance réel, notamment à travers la contribution rénovée de branches et de secteurs dont les performances s'affirment de jour en jour sans pour autant que leur dynamique et leur poids soient convenablement restitués au niveau des données de structure de l'économie nationale et encore moins alimenter des analyses économiques vigoureuses sur les nouveaux ressorts de la création de richesses dans notre pays».
En gros, en dehors de la prise en considération de ces précautions, l'année 2016 pourrait apparaître, paradoxalement et à première vue, comme une année de repli par rapport aux performances de l'année 2015 alors même que les tendances de fond de l'économie nationale confirmant la transformation structurelle de son système productif conjuguées aux données de conjoncture de l'économie mondiale et à ses prévisions de croissance préjugent du contraire.
2014, l'année des activités non agricoles…
En 2014, les comptes nationaux, selon la nouvelle base 2007, ont fait ressortir une croissance du PIB, aux prix de l'année précédente, de 2,4%, soit un niveau de progression largement inférieur au potentiel de croissance de l'économie nationale. La lecture des résultats des comptes nationaux montre que la composante «impôts sur les produits nets des subventions» a contribué d'une manière significative à la croissance du PIB réel de 49%.
Le secteur agricole a, en revanche, contribué négativement à la croissance réelle avec un recul de 13%, contrebalancée par la contribution positive des activités non agricoles d'environ 65%. Sur le plan de la demande, les principaux résultats qui se dégagent des nouveaux comptes pour l'année 2014 révèlent une baisse pour la deuxième année successive de la Formation brute de capital fixe (FBCF) de 1,5% en 2013 et de 0,4% en 2014. Cette baisse s'est accompagnée d'un processus de déstockage comme en atteste la contribution négative de la composante «variation des stocks». En pourcentage du PIB, la variation des stocks a atteint 2,8% après 4,4% en 2013.
En parallèle, les exportations de biens et services sont le principal contributeur à la croissance du PIB réel avec un apport de 2,1 points, devançant ainsi les dépenses de consommation finale des ménages.
…Et 2015, l'année de l'agriculture

En 2015, l'économie nationale devrait enregistrer un net rebond de sa croissance pour s'établir autour de 5%. L'écart de prévision par rapport aux autres organismes provient essentiellement de la composante «impôts sur les produits nets de subventions» dont le ministère de l'économie et des finances est le principal pourvoyeur d'information.
Cette rubrique, représentant 10% du PIB en 2014, devrait croître, en volume, de 15,6% selon le ministère et s'explique par la baisse des subventions sur les produits, en volume, de 34% en 2015 pour atteindre 11,3 milliards DH après une estimation de 17 milliards DH en 2014 en lien avec la décompensation du gasoil et du fuel ONEE (intervenue depuis janvier 2015 et juillet 2014 respectivement).
Ces deux composantes ont représenté en 2014, dans un ordre respectif, environ 31% et 12%, soit un total de 43% de la charge de compensation.
Elle s'explique également par la progression des impôts et taxes sur les produits en volume de 3,2% après 2,9% en 2014, en lien avec le bon comportement de la consommation des ménages (4,1% après 3,3% en 2014), atténué toutefois par l'évolution modérée de la FBCF (0,5% après -0,4% en 2014) et des importations des biens (0,1% après 2% en 2014). A noter, par ailleurs, que les résultats des comptes nationaux trimestriels ont fait ressortir une hausse de 13% durant le premier trimestre de l'année 2015.


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