L'économie marocaine a marqué un taux de croissance de 5 % en 2011 contre 3,6 % en 2010, soit une hausse de 0,1 point par rapport aux estimations issues des comptes trimestriels, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP). Cette évolution est due à la hausse de 5,6 % en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole, à la progression de 5,2 % de celle des autres secteurs d'activité ainsi qu'à l'accroissement de 2,7 % en volume des impôts nets des subventions affectant les produits, a indiqué le HCP dans une note d'information relative aux comptes nationaux provisoires de 2011. Pour sa part, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) hors agriculture est passé de 4,5 % en 2010 à 4,9 % en 2011, soit une progression de 8,89 %. La note explique également cette croissance par le dynamisme de la demande finale intérieure, principalement la consommation finale des ménages, qui a contribué de 5,8 points à la croissance du PIB en 2011 contre une contribution de 0,9 point en 2010. Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté en volume de 7,4 % après avoir progressé de 2,2 % une année auparavant, contribuant de 4,2 points à la croissance du PIB, précise la même source. En revanche, la consommation finale publique a augmenté de 4,6 % en 2011 contre une baisse de 0,9 % en 2010, soit une progression de sa contribution de 1 point à la croissance du PIB. De son côté, la Formation brute de capital fixe (FBCF) a évolué de 2,5 % en 2011 contre une baisse de 0,7 % un an auparavant. Sa contribution à la croissance du PIB a été, de ce fait, de 0,8 point contre -0.2 point en 2010. Quant au taux d'investissement, la FBCF rapportée au PIB, il s'est situé au même niveau que celui de l'année 2010 soit 30,7 %. En ce qui concerne les échanges extérieurs de biens et services, ils se sont fortement contractés, avec une hausse en volume de 2,1 % des exportations et de 5 % des importations. Leur solde a contribué de -1,5 point à la croissance du PIB contre une contribution de 3,4 points en 2010. S'agissant du revenu national brut disponible (RNBD), il a atteint 843 milliards de dirhams (MMDH) en 2011, en amélioration de 4,8 % contre 4,1 % une année auparavant. Cette progression est moins rapide que le PIB suite au recul des revenus extérieurs nets de 0,4 % durant cette période, même si les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) se sont améliorées de 7,8 %. Ainsi, suite à la hausse de la consommation finale nationale de 8,4 %, le taux d'épargne nationale brute a atteint 26,6 % en 2011 contre 29 % en 2010, soit une perte de 2,4 points. Les opérations économiques avec l'extérieur se sont ainsi soldées par un besoin de financement de la nation de -64,6 MMDH en 2011 contre -34,3 MMDH une année auparavant, avec une part d'environ 8 % dans le PIB contre 4,5 % en 2010.