L'économie nationale a réalisé en 2010 un taux de croissance de 3,7 pc contre 4,8 pc en 2009, selon le Haut Commissariat au Plan (HCP) qui vient d'arrêter les comptes nationaux provisoires de 2010. Ce taux, qui est supérieur de 0,5 point par rapport à l'estimation annoncée par le HCP le 30 mars dernier, est dû à la diminution de 1,6 pc en volume de la valeur ajoutée du secteur agricole (non compris la pêche) contre une hausse de 30,4 pc en 2009. Il s'explique également par l'augmentation de 4,2 pc de la valeur ajoutée des autres secteurs d'activité (pris dans leur ensemble) contre 0,8 pc une année plus tôt. Il est attribué aussi à l'accroissement du volume des impôts nets des subventions affectant les produits (+6,7 pc au lieu de +4,6 pc en 2009), explique la note du HCP. C'est ainsi que le taux de croissance du PIB hors agriculture est passé de 1,2 pc en 2009 à 4,5 pc en 2010, ajoute la même source. UNE CROISSANCE TIREE PAR LES EXPORTATIONS DE BIENS ET SERVICES La croissance économique a été tirée principalement par les exportations de biens et services avec une contribution de 4,7 points. En volume, ces exportations ont augmenté de 16,3 pc en 2010 contre une baisse de 14,8 pc une année auparavant, tandis que les importations ont évolué de 3,3 pc contre une baisse de 6 pc, relève la même source. Le solde des comptes courants de la balance des paiements par rapport au PIB est passé ainsi de -5,4 pc à -4,3 pc en 2010. De leur côté, les dépenses de consommation finale des ménages ont contribué à la croissance du PIB de 1,2 point, inférieure à celle de 2009 (2,7 points), alors que leur évolution en volume a atteint 2,2 pc au lieu de 4,6 pc. Pour sa part, la Formation brute de capital fixe (FBCF) a baissé de 0,7 pc contre une hausse de 2,6 pc, indique le HCP, précisant que sa contribution à la croissance a reculé de 0,2 point en 2010 contre 0,9 point en 2009. Le taux d'investissement est, ainsi, passé de 30,9 pc en 2009 à 30,7 pc en 2010. AUGMENTATION DU REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE (RNBD) GRACE AU REBOND DES TRANSFERTS DES MRE A prix courants, le PIB a augmenté de 4,3 pc en 2010 contre 6,3 pc une année plus tôt, soit une augmentation du niveau général des prix de 0,6 pc. Le RNBD a atteint 806,9 milliards de dirhams (MMDH) en 2010, affichant une hausse de 4,4 pc contre 3,7 pc en 2009, selon la note qui explique cette évolution par la progression des revenus extérieurs nets reçus, suite au rebond de 7,8 pc des transferts des MRE en 2010 après une baisse de 5,4 pc en 2009. Le RNBD est affecté dans une proportion de 70,8 pc aux dépenses de consommation finale en 2010, le taux d'épargne a été ainsi de 29,2 pc au lieu de 28,6 pc en 2009 (+0,6 point). Au total, les opérations économiques avec l'extérieur se sont soldées par un besoin de financement de la nation de 33 ,2 MMDH en 2010 contre 39,9 MMDH en 2009 (+1,1 point du PIB).