La presse marocaine est en deuil. La disparition de Larbi Messari, ancien ministre de la communication (1998-2000), décédé samedi à Rabat à l'âge de 79 ans, a provoqué un vif émoi auprès de tous ceux qui l'ont connu. Le défunt a été inhumé au cimetière Chouhada à Rabat, en présence du conseiller de SM le Roi, André Azoulay, des membres du gouvernement, des chefs de partis politiques et d'un grand nombre d'amis du défunt. De nombreux écrivains, d'hommes de lettres et de journalistes de médias nationaux et étrangers ont pris part aux funérailles. André Azoulay décrit le défunt comme un homme éminemment intellectuel, un penseur qui a enrichi la scène académique marocaine de travaux de grande qualité, tout comme il était un exemple professionnel pour toute une génération et un modèle d'intégrité, de professionnalisme et de patriotisme. De son côté, Mohamed Amine Sbihi, ministre de la culture, a évoqué le parcours de l'un des principaux penseurs marocains, qui ne s'était pas limité au journalisme, sa première vocation, mais s'est activement investi dans la recherche académique, aux côtés de ses responsabilités politiques, syndicales, diplomatiques et gouvernementales qu'il a assumées avec succès. Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha Khalfi, a affirmé que le défunt était une école de professionnalisme intègre pour des générations de journalistes marocains. Pour sa part, le secrétaire général du parti de l'Istiqlal (PI), Hamid Chabat, a estimé qu'avec le décès de Larbi Messari, le PI en particulier, et la scène intellectuelle marocaine en général, ont perdu une personnalité éminente qui a marqué de son empreinte l'histoire du Maroc moderne. Le président du Conseil économique, social et environnemental, Nizar Baraka, a indiqué que feu Larbi Messari était assurément l'un des grands hommes du Maroc contemporain, qui ont marqué de leur empreinte la recherche historique et l'action politique du pays. C'était un penseur et un chercheur qui a enrichi le paysage national par ses écrits et sa pensée pendant plus d'un demi-siècle, a-t-il conclu. Pour sa part, le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), Noureddine Miftah, a noté que le défunt, homme des médias et de la politique, a produit des travaux de grande qualité, qui était connu pour ses nobles qualités et qui s'est attelé, tout au long de sa vie, avec dévouement et abnégation, à servir son pays, devenant ainsi une référence sûre en termes de recherches dans les relations maroco-espagnoles.