Le mis en cause, Hicham, âgé de trente-cinq, qui a été conduit, par les éléments de la police judiciaire de Tétouan, depuis la région d'Aguelmous, province de Khénifra, croyait que son acte criminel qui a coûté la vie à un jeune homme était définitivement enterré. Mais le destin en a voulu autrement. Nous sommes le vendredi 10 juillet, une semaine avant la fin du Ramadan, quand le patron de l'atelier de mécanique a demandé à un journalier de nettoyer le puits abandonné qui s'y trouve. Le journalier a commencé le nettoyage. Et c'était la mauvaise surprise. Il a découvert les os du squelette d'un cadavre. S'agissait-il des os d'un animal ou d'un être humain ? Tout est possible puisqu'il n'est pas arrivé à les distinguer. Aussitôt, il a fait appel à son patron qui l'a rejoint et a aussitôt alerté par téléphone le caïd de l'arrondissement urbain d'Al Matar qui y est arrivé rapidement en compagnie des agents d'autorité. Sans s'assurer s'il s'agissait des os d'un animal ou d'un être humain, il a prévenu la police et la protection civile. Si les éléments de la première ont diligenté une enquête, ceux de la seconde se sont chargés de continuer de nettoyer le puits pour savoir s'il y a d'autres os. Il a fallu cinq heures de nettoyage pour que les éléments de la protection civile les découvrent, à l'exception du crâne, accroché par une corde à une pierre afin qu'il reste au fond du puits. Ces restes des os ont été transportés vers l'hôpital médico-légal de Saniat Rmel, à Tétouan qui a conclu qu'il s'agissait des os d'un squelette appartenant à un être humain qui a rendu l'âme suite à un crime. Un échantillon de ces os a été envoyé au laboratoire national de la police technique et scientifique à Casablanca qui a déterminé approximativement, une semaine plus tard, l'identité, le sexe et la date du décès. Il s'agit des os d'un jeune homme qui semble avoir rendu l'âme au début de l'année 2014, soit plus d'une année et demie plus tôt. C'est à cette période qu'un jeune homme, Hicham. A, né en 1980 à Khénifra, mécanicien de son état qui gérait l'atelier, a disparu pour ne plus donner signe de vie. Où est-il ? L'enquête a conduit les flics à Aguelmous, province de Khénifra. Là, Hicham a été arrêté et a facilement craché le morceau. Conduit à Tétouan et soumis aux interrogatoires, il a avoué avoir une relation homosexuelle avec le défunt. Malheureusement, il a dévoilé son secret à ses amis et proches. C'est pour cela qu'il a décidé de le tuer. Effectivement, il a saisi une occasion quand personne n'était à l'atelier pour tuer son ami et accrocher son corps à une pierre pour le jeter dans le puits abandonné.