A Skhirat, dans la banlieue de Rabat, les protagonistes représentés par les chefs de partis politiques ont paraphé, samedi dernier, un accord de réconciliation à l'issue du 6è round des pourparlers politiques inter-libyens. Celui-ci se tient sous les auspices du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye et chef de la Mission d'appui des Nations Unies en Libye (Manul), Bernardino Leon. Pour rappel, le Royaume abrite depuis le 5 mars dernier, et sous l'égide des Nations Unies, le dialogue Inter-libyen. Ce dialogue réunit, entre autres, des membres de la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk, du Congrès général national basé à Tripoli, les «indépendants» composés de personnalités civiles, d'intellectuels, des juristes et des hommes d'affaires en plus de représentants d'associations féminines. La cérémonie de signature de l'accord suite à ces pourparlers qui auront duré tout un trimestre s'est déroulée en présence du ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, et des présidents des Chambres des représentants et des conseillers, respectivement Rachid Talbi Alami et Mohamed Cheikh Biadillah. La cérémonie a réuni également plusieurs ambassadeurs étrangers en qualité d'observateurs, en l'absence des représentants du Congrès national général (CNG), l'actuel parlement de Tripoli. Suite à l'accord signé, les parties libyennes au conflit devront se pencher sur deux points principaux, à savoir la formation d'un gouvernement d'unité nationale et les annexes de cet accord. Le responsable onusien Bernardino Leon a déclaré que par le biais de cet accord, «un travail très important a été accompli». Il tempère toutefois que du chemin reste à parcourir «pour rétablir la paix et la sécurité en Libye, notamment avec l'implication des groupes armés, des acteurs qui dominent sur le terrain et de l'armée libyenne dans ce processus».