C'est en substance le verdict qui a été rendu aujourd'hui, vendredi 12 juin, par la 17ème Chambre correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Paris au terme d'un procès qui a duré. L'objet du litige : une tribune publiée par le journaliste sur le quotidien Le Monde en juin 2012. Une tribune dont le caractère diffamatoire a été clairement établi par les juges parisiens de la 17ème Chambre spécialisée dans les délits de presse. Un verdict qui, en plus, n'a pas tenu compte d'un présumé caractère politique que voulait absolument lui donner le journaliste et surtout sa défense, en la personne de Me William Bourdon. Dans le verdict rendu ce vendredi 12 juin, il n'est donc nullement question ni des institutions marocaines ni d'une quelconque machination politique mais seulement d'une affaire entre deux personnes physiques au sujet d'un délit de presse. Lequel délit dont a été reconnu coupable Ahmed Reda Benchemsi. Sauf que les usages et coutumes judiciaires en France en matière de délits de presse veulent que les journalistes bien que condamnés et reconnus coupables ne soient jamais incarcérés. Mais dans cette affaire, l'essentiel était d'abord de rétablir la vérité et réparer le préjudice moral. Au sortir de l'audience, l'avocat de M. Majidi, M. Hicham Naciri, a d'ailleurs indiqué que « au-delà des réparations financières, ce jugement cherchait à voir son honneur lavé de ces accusations malveillantes et infondées. Ce verdict confirme que, si la liberté d'expression est sacrée, elle n'autorise pas à salir une personne au prix d'allégations, dont une justice indépendante a reconnu aujourd'hui le caractère diffamatoire. Le droit d'informer, la liberté d'expression ne sont ni un droit de salir, ni la liberté de diffamer. C'est ce qui est confirmé aujourd'hui par le Tribunal de Paris».