La stabilité politique et sécuritaire et l'amélioration du climat des affaires au Maroc ont eu des répercussions positives sur les flux des Investissements directs étrangers (IDE). Ainsi, le Royaume ne cesse de grimper sur l'échelle des pays africains les plus attractifs du continent. C'est ce qui ressort du rapport 2015 «Africa Attractiveness Survey» réalisé et publié annuellement par EY (anciennement Ernst & Young). Le Cabinet international d'audit financier y annonce que le Maroc et l'Egypte accaparent la plus grande partie des Investissements directs étrangers en Afrique du Nord qui a attiré la moitié des flux d'IDE du continent. «Les investissements étrangers ont progressé en 2014 de 52% en nombre de projets sur un an dans le Royaume et de 61% en Egypte où les incertitudes politiques commençaient à s'atténuer», peut-on lire dans cette étude. Par ailleurs et dans le même sillage, selon la Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement, le Maroc a profité de sa stabilité et de son climat d'affaires favorable pour améliorer son attractivité des investissements étrangers, situés autour de 3,5 milliards de dollars ces dernières années. Il faut dire, qu'à l'échelle régionale, l'Afrique du Nord a capté 51% de l'ensemble des flux d'IDE du continent, contre seulement 19,1% en 2013. De même, le nombre d'emplois générés par ces investissements dans une région qui en a cruellement besoin a plus que triplé et avoisine les 80.000 emplois. D'un autre angle, les investissements intra-africains ont représenté la deuxième plus importante source de flux des IDE en 2014. Cependant, leur part en nombre de projets s'est établie à 19,2% l'an passé, contre 24,5% une année auparavant. «Cette performance s'explique notamment par les stratégies d'expansion panafricaine des groupes sud-africains, nigérians, kenyans et marocains», explique l'étude réalisée par le cabinet international EY. En globalité, sur le plan continental, les investissements directs étrangers ont bondi de 136% sur un an, un record qui positionne, désormais, l'Afrique en tant que deuxième plus grand destinataire des IDE au monde après la région Asie-pacifique. Dans ces conditions, le continent a vu le nombre d'emplois générés par les IDE réaliser un bond fulgurant pour augmenter de 68% avec la création de 188.400 nouveaux postes dans les pays du continent. Cependant, en dépit de cette dynamique continentale, l'Afrique subsaharienne a, quant à elle, vu sa part dans les projets annoncés sur le plan africain régresser de 81% en 2013 à 49% l'an dernier. Le rapport de EY relève, à ce titre, que les principales économies de la région telles que l'Afrique du Sud, l'Angola, le Nigeria, le Ghana et le Kenya ont reçu moins de projets qu'en 2013. Par contre, la valeur moyenne de chaque projet a plus que doublé en passant de 67,8 millions de dollars en 2013 à 174,5 millions de dollars en 2014. De l'autre côté, la répartition des IDE par région d'origine montre que les investissements provenant de l'Europe de l'Ouest et intra-africains tiennent le haut du pavé en dépit d'un retour en force des investisseurs issus Amérique du Nord et du Moyen-Orient. Les entreprises américaines ont été l'an passé les plus grands investisseurs en Afrique, en y lançant 101 projets, soit 13,8% de l'ensemble des projets des IDE en Afrique, en hausse par rapport à 2013 où ils ne représentaient que 9,8%. A noter que les investisseurs des Emirats Arabes Unis et de la France sont revenus en force, devançant ceux d'Allemagne qui représentent 5,8% de l'ensemble des projets et ceux de la Chine évalués à 4,4% de l'ensemble des projets.