Le Maroc est devenu le troisième plus grand bénéficiaire d'investissements directs étrangers (IDE) en Afrique en 2014 avec 67 projets d'IDE, soit une hausse de 52,3%. Le cabinet d'audit financier Ernst & Young vient de publier son rapport 2015 intitulé «Africa attractiveness survey – Making Choices». Ainsi, au chapitre réservé au royaume, E &Y indique que les entreprises françaises ont dépassé leurs rivales espagnoles pour devenir les principaux investisseurs directs étrangers du Maroc. Les services financiers et les TMT (technologies, multimédia & communication) étaient les secteurs de prédilection pour l'investissement l'an passé. Le rapport d'Ernst & Young associe une analyse des données relatives aux IDE en Afrique depuis 2003. Cette enquête a été menée auprès de plus de 500 chefs d'entreprises du monde, dans plus de 30 pays, concernant leurs points de vue sur le potentiel du marché africain. Pour Ernst & Young, le Maroc profite de ses liens historiques et de sa proximité avec l'Europe occidentale. Cette 3e place pour le royaume, c'est aussi en raison d'une politique des IDE bien précise. C'est-à-dire une disponibilité de la main-d'oeuvre qualifiée pour un salaire inférieur à celui perçu sur un marché plus développé. Parallèlement, le cabinet d'audit salue la situation politique du Maroc qualifiée de «stable». En effet, contrairement à nos voisins d'Afrique du Nord, le royaume ne fait nullement face à une crise politique. Concernant l'Afrique, la part du continent dans les projets d'IDE a chuté de 8,4% en 2014. Toutefois, elle est restée bien supérieure aux niveaux d'avant 2008. Cependant, malgré cette chute de 8,4%, l'investissement direct étranger de capitaux sur le continent a bondi à 128MMDH en 2014 (en progression de 136%), un record depuis cinq ans. Par ailleurs, le nombre d'emplois créés par les IDE a augmenté de 68% avec la création de 188.400 nouveaux postes en Afrique. Il est à noter que sur le long terme, l'Afrique du Sud a été la destination la plus populaire pour les projets d'IDE en attirant deux fois plus de projets au cours des cinq dernières années que n'importe quel autre pays africain.