L'annonce a également été faite par la ministre déléguée chargée de l'environnement en guise d'allusion à l'organisation en 2016 de la COP 22 par le Maroc. En attendant, le Royaume participera à la COP 21 prévue en novembre prochain à Paris. «Nous y participerons avec plein d'espoirs», a avancé Mme Elhaité, qui donnait une conférence de presse après la conférence nationale autour de l'INDC (intended nationally determined contributions). «Nous revendiquons une justice climatique. Nous désirons aussi que les pays participants à l'accord de Paris respectent leurs engagements en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre et contribuent au fonds vert», a-t-elle enchaîné en rappelant que 10,3 milliard de dollars sont déjà dans ce fonds. Pour elle, les pays moins développés et émergents ainsi que ceux insulaires sont «lésés et non biaisés puisque les pays développés polluent et nous subissons». C'est pourquoi les enjeux sont, à ses yeux, différents entre les pays pollueurs et ceux émergents. «Nous devons faire en sorte que la température soit cantonnée à 2°C au niveau mondial», a-t-elle enchaîné en invitant la société civile à faire son lobbying au niveau international puisque le monde compte pour l'heure 35.000 réfugiés climatiques. Au niveau du Maroc, les risques sont déjà ressentis. «Nous commençons à connaître des problèmes de pénurie», a martelé la ministre qui estime que les pays africains, y compris le Maroc, sont censés être prêts pour faire face au changement climatique. Pour l'heure, le Maroc Compte déjà à son actif un centre dédié aux compétences climatiques. Aussi un taux de 15% du budget est attribué au changement climatique dont 3% sont déjà investis. «10 milliards de dollars seront également investis», a-t-elle ajouté. Pour rappel, la ministre déléguée chargée de l'environnement a couronné les travaux de la conférence nationale autour de l'INDC par une lettre de loyauté adressée à SM le Roi Mohammed VI dans laquelle elle exprime les engagements du Maroc en la matière. Il s'agit de réduire les émissions de gaz à effet de serre à 32% par rapport au taux prévu pour 2030. Ceci en mettant en œuvre 55 projets nécessitant une enveloppe de 45 milliards de dollars étalés sur les 15 prochaines années. Sur ce montant, 10 milliards de dollars sont programmés par l'Etat et les partenaires. Le reste sera mobilisé dans le cadre du fonds vert.