Dans la lutte contre le changement climatique et les effets de serre, toute initiative ne peut être de trop. C'est dans ce cadre que le Maroc a présenté, avant-hier mardi à Skhirat, ses contributions aux efforts de lutte contre le changement climatique (INDC Maroc, Intended Nationally Determined Contributions), lors d'une conférence nationale consacrée à cet effet. Pour la ministre déléguée chargée de l'Environnement, qui a animé une conférence presse en mage de cette rencontre, ces contributions s'inscrivent dans le cadre des préparatifs pour la participation du Royaume à la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques COP21, prévue à Paris en décembre 2015. Ces contributions marocaines sont considérées importantes par les participants, composés de plusieurs personnalités éminentes nationales et internationales, notamment des ambassadeurs, des ministres, des représentants de la commission européenne et des directeurs d'organismes internationaux œuvrant dans le domaine parmi lesquels l'envoyé spécial du Président de la République française pour la Protection de la planète, Nicolas Hulot. Dans exposé devant les journalistes, la ministre déléguée chargée de l'Environnement, a indiqué que le Maroc a élaboré ses contributions avec la conviction que les ambitions globales pour contrer les effets du changement climatique, appellent à un engagement conséquent de toutes les parties tant en matière d'atténuation, d'adaptation que de moyens de mise en œuvre. En vertu de ces contributions, annoncées lors de conférence organisée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 32 % en 2030 par rapport aux émissions projetées à la même année selon le scénario « cours normal des affaires ». Cet objectif correspond à une réduction cumulée de 401 Mt éq-CO2 sur la période 2020-2030, en nécessitant un investissement global de l'ordre de 45 milliards de dollars d'ici 2030, dont un montant de 35 milliards de dollars sera sollicité au niveau de l'aide internationale. En effet, l'objectif de cette Conférence de présentation de la contribution du Maroc aux efforts de lutte contre le changement climatique, est de présenter le projet de l'INDC Maroc et de mobiliser les parties prenantes afin d'assurer une forte adhésion politique autour de ce projet en vue de sa présentation imminente à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). La conférence de presse a été également l'occasion pour la ministre de souligner la réalisation de la contribution du Maroc, qui est le résultat d'un large processus de concertation avec les parties prenantes a été engagé, avant d'ajouter que ce processus a permis de passer en revue les politiques et programmes mis en place par le Maroc pour lutter contre le réchauffement climatique et de définir le niveau d'ambition que la Royaume souhaite adopter dans le cadre de son INDC. Par ailleurs, en marge de cette conférence, une convention relative à la valorisation énergétique des déchets ménagers a été signée entre la ministre déléguée chargée de l'Environnement et le président de l'Association professionnelle des cimentiers (APC). L'objectif de cette convention est de renforcer la mise en œuvre du programme national des déchets ménagers qui vise à valoriser 20 % de déchets ménagers à l'horizon 2020. La mise en œuvre de cet accord permettra la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 30 % à l'horizon 2030. Enfin, il faut rappeler que ces contributions marocaines font suite aux recommandations de la 19ème session de la Conférence des Parties sur le Changement Climatique (COP19) à Varsovie en 2013, où il a été décidé que les pays s'engagent à préparer leurs contributions prévues déterminées au niveau national pour les soumettre avant la COP 21 prévue à Paris en décembre 2015. Au Maroc, ce processus a permis de passer en revue les politiques et programmes mis en place par le Maroc pour lutter contre le réchauffement climatique et de définir le niveau d'ambition que le Maroc souhaite adopter dans le cadre de son INDC aussi bien dans le domaine d'atténuation que de l'adaptation.