Celui-ci s'exprimait lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants mardi dernier. Une question à propos de la représentation des partis politiques à la télévision a très vite viré vers une série de reproches adressée aux partis d'opposition. «Le Parti authenticité et modernité qui n'est ni le premier parti, ni le deuxième ni le troisième au Maroc était le plus représenté à la télévision», a affirmé, El Khalfi, considérant que cela était un «acquis démocratique». «Ce qui est inacceptable, c'est que des accusations de liens avec des organisations terroristes soient adressées, à une institution constitutionnelle sur la télévision publique marocaine», a-t-il ajouté, faisant visiblement allusion à l'intervention très médiatisée, et largement reprise sur les réseaux sociaux, pendant laquelle le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, accusait le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane d'entretenir des liens avec l'Etat islamique. Mustapha El Khalfi a, par ailleurs, évoqué les nombreuses interruptions des sessions de questions orales et la plainte «auprès de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle, ndlr) visant à entraver le droit de réponse du gouvernement», pour enfin conclure que certains partis de l'opposition utilisaient la démocratie pour entraver le bon fonctionnement des institutions. En ce qui concerne la représentation des partis politiques dans la télévision publique, Mustapha El Khalfi a assuré que la pluralité politique dans les débats télévisés a été renforcée, avec une hausse de la présence des partis d'opposition dans les débats télévisés à 43,56% en 2014, contre 33,76% en 2011. Citant un rapport de la HACA, El Khalfi a noté que la présence de la majorité a, elle, reculé à 33,53% en 2014 contre 50,05% en 2011. Il a, en outre, relevé que les partis de l'opposition ont bénéficié de 100 heures additionnelles dans les débats télévisés diffusés par les médias publics. Mustapha El Khalfi a, par ailleurs, noté un recul du suivi des chaînes étrangères par les Marocains au profit d'un plus large audimat pour les chaînes marocaines. Selon le ministre, cet inversement de tendance serait à imputer aux cahiers des charges des chaînes publiques, plus adaptés aux besoins des Marocains.