L'année 2014 a été, en quelque sorte, celle du ressaisissement des échanges extérieurs marocains. Après plusieurs années de creusement du déficit commercial avec des importations qui flambaient en valeur et des exportations qui avaient du mal à décoller, 2014 a changé la donne. Nous avons assisté à un revirement de situation plutôt flatteur pour l'économie nationale. Et selon les pronostics généraux, ce n'est que le début, puisqu'en 2015 on s'attend à des résultats encore plus satisfaisants. En attendant, l'Office des changes et le ministère de l'économie et des finances ont publié conjointement les résultats définitifs des échanges extérieurs au titre de l'année 2014. Bonne dynamique des échanges commerciaux C'est ainsi qu'au niveau des échanges commerciaux, la balance commerciale a été marquée par un allégement du déficit commercial de 12,2 milliards de dirhams, suite à la bonne tenue des exportations qui se sont accrues de 7,9%, soit un bond de 14,6 milliards de dirhams, et à la stabilité des importations en hausse de 0,6%. Il faut noter, toutefois, que la bonne performance des exportations provient essentiellement des résultats des nouveaux secteurs dont en particulier l'industrie automobile qui a bondi de 26,8% et de la reprise des ventes des phosphates et dérivés. De leur part, les importations sont restées stables grâce à la baisse de la facture énergétique, ramenée à seulement 92,6 milliards de dirhams au lieu de 102,3 milliards de dirhams en 2013, conjuguée à l'accroissement des importations de produits alimentaires et des produits finis de consommation. La balance des paiements atténue son déficit La tendance à la reprise et au dynamisme n'a pas raté la balance des paiements. C'est ainsi qu'au terme de l'année 2014, cette dernière a enregistré un déficit du compte des transactions courantes évalué à 52,2 milliards de dirhams contre un déficit de 71,4 milliards de dirhams en 2013. Le Maroc a donc enregistré une amélioration de 26,9% de son déficit équivalente à 19,2 milliards de dirhams. Selon l'Office des changes et le ministère de l'économie et des finances, ce résultat s'explique principalement par un allégement du déficit des transactions au titre des biens et services évalué à 18,1 milliards de dirhams, soit un recul de 13,8% et par l'amélioration de l'excédent du compte du revenu secondaire de 8,5 milliards de dirhams. En revanche, le solde du compte du revenu primaire se creuse de 7,4 milliards de dirhams. Investissements internationaux : Pas de rebondissements… La position extérieure globale établie à fin décembre 2014 fait ressortir une situation nette débitrice de 619,1 milliards de dirhams quasiment stable par rapport à celle enregistrée à fin septembre 2014, soit un manque de 618,8 milliards de dirhams. Cette situation s'explique par une progression des avoirs financiers qui ont bondi de 10,5 milliards de dirhams presque similaire à celle des engagements évaluée à 10,8 milliards de dirhams. En ce sens, l'Office des changes fait remarquer que l'accroissement des avoirs est le résultat de l'intégration des actifs déclarés dans le cadre de l'opération de la contribution libératoire. Pas de crise pour les flux financiers étrangers Selon les données provisoires communiquées par l'Office des changes et le ministère de l'économie et des finances, au terme de l'année 2014, les chiffres laissent entrevoir une certaine stabilisation des flux financiers. En gros, les flux financiers relatifs aux voyages, aux MRE et aux investissements directs étrangers au Maroc ont enregistré, à fin 2014, des variations plutôt positives. Ainsi, les recettes des voyages se sont chiffrées à 57,401 milliards de dirhams contre 57,614 milliards de dirhams à fin 2013. Ces recettes voyages ressortent donc en quasi-stabilité. Pour leur part, les recettes MRE se sont établies à 59,139 milliards de dirhams contre 57,867 milliards de dirhams à fin 2013. Elles ressortent donc en importante hausse de 2,2%, marquant une reprise des flux en ce sens. Par ailleurs, les flux des investissements directs étrangers au Maroc ont pu maintenir un bon rythme en 2014. Ils ressortent avec des investissements de l'ordre de 28,451 milliards de dirhams à fin 2014 contre 27,722 milliards de dirhams une année auparavant progressant ainsi d'un important 2,6%.
Au titre de l'année 2014, les premiers résultats des échanges extérieurs font ressortir un accroissement des transactions commerciales de 17 milliards de dirhams. Cette évolution est imputable à la performance des exportations en hausse de 14,6 milliards de dirhams. Les importations sont demeurées, quant à elles, stables à 386,1 milliards de dirhams. Après la stagnation observée à fin 2013, les exportations atteignent 200 milliards de dirhams en 2014, en progression de 7,9%. Ce résultat s'explique par le dynamisme des ventes de la quasi-totalité des secteurs dont en particulier le secteur automobile et celui de l'électronique. Les importations sont restées stables, en dépit de la hausse constante des achats de produits alimentaires et des biens de consommation. Cette stabilité résulte essentiellement de la baisse de la facture énergétique avec les approvisionnements en huile brute de pétrole. Ainsi, le déficit commercial diminue de 12,2 milliards de dirhams se chiffrant à 186,1 milliards de dirhams contre 198,3 milliards de dirhams et le taux de couverture gagne 3 points affichant 51,8% contre 48,3%.