La Mouvance populaire réunie (MP, MNP et UD) arrive en tête des formations politiques en termes de couverture électorale, soit, au total, quelque 20.000 candidats. Cependant, la mouvance n'a pas réussi, jusqu'à présent, à réunifier ses rangs électoraux en présentant des candidats uniques ou des listes communes ne serait-ce que dans des circonscriptions symboliques. La Mouvance populaire réunie (MP, MNP et UD) arrive en tête des formations politiques en termes de couverture électorale, soit, au total, quelque 20.000 candidats. Cependant, la mouvance n'a pas réussi, jusqu'à présent, à réunifier ses rangs électoraux en présentant des candidats uniques ou des listes communes ne serait-ce que dans des circonscriptions symboliques. Il était question que la mouvance s'inscrive partiellement dans cette démarche lors des dernières législatives, mais, à la dernière minute, cet espoir s'est fracassé sur le récif des ambitions personnelles, des égoïsmes et des frictions individuelles des composantes de la famille populaire. Dans nombre de circonscriptions, le problème des têtes de liste s'est posé avec acuité sur le terrain. Tel candidat de tel mouvement qui n'accepte que son “frère“ de tel autre soit le chef de file. Difficile de réussir une entente à trois lorsque l'on sait que le choix des candidats-meneurs a tourné au casse-tête chinois dans les partis qui font cavalier seul. Force est de constater que la force de la mouvance réside actuellement dans l'addition des résultats électoraux réalisés par chaque mouvement. Une opération d'union appliquée aux candidatures risque peut-être de tourner à la soustraction. Dans le cas d'espèce, la dispersion fait la force électorale. En fait, l'union en bonne et due forme vers laquelle tend la Mouvance populaire est un idéal dans la concrétisation nécessite du temps et qui bute actuellement sur un problème de chefferie. Comme chacun s'accroche comme une huître à son rocher à son poste de chef politique, il est difficile d'arriver facilement à un consensus sur un seul leader pour les trois mouvements. On voit mal le secrétaire général du MNP Mahjoubi Aherdan, malgré son adhésion totale au projet de réunification, accepter de son vivant que son rival d'hier Mohand Laenser du MP soit adoubé comme patron de la famille harakie. Ne proposez surtout pas au vieil Amghar le poste de président d'honneur. Il saura vous répondre avec son sens connu de l'à-propos : “ Mais notre honneur de berbères, nous le défendons depuis toujours à la Mouvance populaire“. Belle manière chez Aherdan d'esquiver la question et de clore le débat. La Mouvance populaire, qui dispose du premier groupe au sein du Parlement, a su s'imposer comme une force incontournable au moment de la formation des deux derniers gouvernements, celui de Abderrahmane Youssoufi et de Driss Jettou. Le MNP de Mahjoubi Aherdan a participé dans les deux, tandis que le MP de Mohand Laenser n'a réussi à entrer que dans le second. Finalement, la Mouvance aura été quasiment de tous les gouvernements aussi bien de droite que de gauche. Une chance inespérée. Raison de plus pour que les partenaires harakis profitent de cette dynamique gouvernementale où ils baignent pour précipiter l'opération de fusion. Dans l'opposition, cette dernière risquerait d'être laborieuse et moins éclatante.