Les entreprises marocaines sont invitées à déployer tous leurs efforts sur le plan de la sécurité des travailleurs. C'est officiel : leur exemplarité en la matière sera récompensée tous les ans. Dès mars 2005, un Prix national relatif à la sécurité au travail viendra récompenser les entreprises et organismes ayant innové en matière de promotion de la santé au travail et mis en application un système préventif efficace pour le personnel. C'est ce qui a été indiqué lors de la 1ère Journée nationale de la sécurité au travail, organisée sous le thème «La sécurité : protéger et gagner». Cette journée d'étude préparée conjointement par le ministère de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité et le ministère de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications, en collaboration avec le Groupement interprofessionnel de la protection et de la sécurité incendie (GIPSI), mais aussi avec l'appui de la coopération française. L'annonce de la création de cette distinction a été faite par la voix de par Mustapha Mansouri et Rachid Talbi Alami, respectivement ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité et ministre de l'Industrie, du Commerce et des Télécommunications. Selon M. Mansouri, cette récompense annuelle sera également un moyen «d'auto-évaluation» pour chaque entité, puisqu'elle lui permettrait d'identifier ses points forts et de mieux cerner les axes de son amélioration. De la sorte, cette initiative s'inscrit dans le sillage des réformes économiques, sociales et managériales initiées aux entreprises, dans le cadre de la mise à niveau afin de faire face à la mondialisation. L'importance de la prévention des risques professionnels pour les entreprises est en effet une question cruciale car elle contribue grandement à la réduction des accidents de travail et des maladies professionnelles, ainsi qu'à la limitation de l'absentéisme des employés, tout en les motivant puisque, du coup, ils se sentent mieux protégés. Une protection sociale, qui rappelons-le, fait partie intégrante des droits humains universels. M. Mansouri a également rappelé qu'après l'adoption du nouveau code du travail, en juillet dernier, de nouvelles méthodes de gestion de l'entreprise sont désormais appliquées en vue d'augmenter la productivité, de renforcer la croissance et l'investissement, et d'encourager la création de l'emploi. Il a par ailleurs souligné que son département s'engage à prendre en compte tous les efforts des entreprises, visant à certifier leurs systèmes de management de santé et sécurité au travail aux normes nationales. Il (M. Mansouri toujours) a donc appelé les pouvoirs publics, chefs d'entreprise, salariés et société civile à placer la sécurité et la santé au travail, dans la priorité de leurs intérêts et adopter une approche structurée pour l'identification et la maîtrise de tous les risques et dangers liés aux conditions de travail. Car au-delà de toute considération réglementaire ou d'éthique, les accidents de travail engendrent des arrêts de production et des indemnités versées aux sinistrés, ce qui représente un coût énorme pour l'entreprise et la société dans son ensemble. Précisons enfin que de cette rencontre a vu également la participation d'experts nationaux et étrangers, qui ne se sont pas limités à aborder la problématique de l'accident du travail ou encore les nouvelles dispositions du code du travail, mais ont par ailleurs analysé la vulnérabilité de l'entreprise et les risques d'incendie, ainsi que les moyens de lutte contre le feu, tout en débattant sur la normalisation des équipements de prévention de la sécurité.