C'est ce qu'a souligné le chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, vendredi à Casablanca, dans son intervention à l'ouverture de la première édition du cycle de conférences «Casablanca Arbitration Days», placée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et organisée sous les auspices du Casablanca Finance City Authority (CFCA) et par le Casablanca International Mediation & Arbitration Centre (CIMAC) sous le thème «Casablanca, place émergente de l'arbitrage en Afrique et dans les différends Sud-Sud». Pour lui, «la mise en place d'un cadre institutionnel dédié au règlement des litiges commerciaux par des moyens alternatifs constitue l'une des conditions nécessaires pour la promotion des investissements». Et de poursuivre : «les importantes étapes franchies par le Maroc pour asseoir les bases d'une économie libre, compétitive et ouverte ne l'empêchent pas de renforcer son arsenal juridique à travers l'élaboration d'un cadre juridique et institutionnel pour le règlement des litiges par des voies alternatives en vue d'être en phase avec les défis imposés par la mondialisation et la compétitivité internationale». Aussi, dans son allocution face à d'éminents arbitres et praticiens venus de tous les continents pour débattre de sujets brûlants et stimulants autour de l'actualité de l'arbitrage et notamment de l'arbitrage africain, M. Benkirane a souligné que Casablanca Finance City est entièrement qualifié pour abriter un centre d'arbitrage aux services des investisseurs et des hommes d'affaires à l'échelle africaine, vu ses activités et son rayonnement au niveau régional et international. Pour sa part, le premier président du tribunal d'appel de commerce à Casablanca, Abderazzak Amrani, a souligné que les voies alternatives pour le règlement des litiges naissant des activités d'investissement et de commerce permettent non seulement d'alléger le flux des dossiers déposés auprès des tribunaux, mais également d'encourager les opportunités d'investissements partant du fait que ce moyen de règlement des litiges s'avère efficace et contribue au développement économique et social. À noter que cette première édition entend marquer le lancement d'un nouveau centre de médiation et d'arbitrage dédié aux litiges commerciaux et ambitionnant de faire l'interface entre l'Afrique et le reste du monde. Aussi, Casablanca entend résolument s'inscrire comme une place incontournable de l'arbitrage sur le continent africain. La présence de l'ensemble des principales institutions internationales de l'arbitrage constitue d'ailleurs un gage de confiance dans l'attractivité du Maroc. En gros, le CIMAC, grâce notamment au CFCA, est décidé à conquérir sa place dans l'arbitrage international d'aujourd'hui et de demain.