L'office de tourisme brésilien a décidé de miser sur le marché marocain. L'annonce a été faite par le président de la Fédération des entrepreneurs brésiliens, Joao Doria, lors de la rencontre tenue entre les représentants de cette organisation patronale et leurs homologues marocains de la CGEM samedi dernier à Marrakech. Le patron des patrons brésiliens a souligné que l'antenne marocaine de l'office du tourisme brésilien s'emploiera à faire connaître aux Marocains les charmes et les potentialités touristiques du pays de la Samba. Pour attirer les touristes marocains, Joao Doria a souligné que cette représentation de l'office de tourisme brésilien au Maroc compte sur deux atouts importants. Le premier concerne la ligne aérienne reliant Sao Paulo à Casablanca lancée il n'y a pas longtemps par la RAM et le second concerne l'accès facile au Brésil puisque les Marocains n'ont pas besoin de visa pour visiter ce pays. Ainsi, l'antenne marocaine de l'office brésilien du tourisme fera la promotion de la destination auprès des Marocains qui voyagent à l'étranger. Ils sont estimés entre 2 à 3 millions par an. Ainsi, même s'il est vrai que le marché marocain n'est pas de grande taille, comparé à d'autres marchés émetteurs comme la Grande-Bretagne, la France, l'Espagne ou l'Allemagne, cela n'a pas empêché les responsables brésiliens du tourisme d'y voir une niche potentielle à développer. Voilà une démarche qui devrait, on l'espère, faire des émules chez nous, particulièrement auprès de nos responsables, notamment ceux de l'ONMT qui, pour l'instant, ne semblent pas encore avoir mis le Brésil sur leurs écrans radars. Pourtant, ce pays peut s'avérer un excellent réservoir puisque chaque année, plus de 54 millions de Brésiliens voyagent à l'extérieur du pays. Aujourd'hui, il est encore plus facile de toucher ce marché grâce à la ligne directe Casa-Sao Paulo exploitée par la RAM. A l'heure où la concurrence mondiale entre les destinations est de plus en plus acharnée et que le Maroc ambitionne de se positionner parmi le top 20 mondial, l'ONMT gagnerait peut-être à ne pas sous-estimer un tel marché…