Ses membres nous viennent de Jordanie, pays surprenant de par les similitudes underground qu'il a avec le Maroc. Formé en 2003, ce groupe dont les influences de Muse ou encore Radiohead sont très palpables a été surtout connu après sa reprise très rock du légendaire morceau d'Abdelhalim Hafez, « Kol Ma Gool Al-Tobah». Il faut dire que, «rockaniser» du Tarab, rares sont ceux qui oseraient le faire. L'un des points forts de Jadal serait d'ailleurs sans doute de savoir concorder entre la force des tonalités rock et celle de la langue arabe. Le fondateur de Jadal, Mahmoud Radeideh, a bercé dans la musique depuis son plus jeune âge, il est aujourd'hui compositeur, guitariste et producteur. Le premier single du groupe, c'est lui-même qui l'a écrit et composé. Intitulé «Salma», ce morceau était un clin d'œil à la nièce de Mahmoud et, bien qu'intime, il a su marquer les débuts de Jadal et leur a donné une véritable visibilité sur la scène alternative jordanienne. Ce n'est qu'en 2009 que Jadal sort son tout premier album. «Arabic Rock», qui se veut d'être un point de convergence entre Orient et Occident. Arabic Rock a mené Jadal devant de grandes scènes nationales et internationales. Il leur a également donné un élan qu'ils ont maintenu grâce à leur deuxième album, El Makina (machine en arabe) qui, lui aussi, a eu un franc succès auprès des amateurs du rock et de la musique arabe. Cet album comprend le titre «Bakhaf min el Commitment» qui signifie peur d'engagement et dont l'originalité du son a fait fureur sur la Toile. Il est à noter qu'à la création de Jadal, la scène musicale jordanienne était à ses débuts d'ouverture. Aujourd'hui, ce pays compte des noms qui valent le détour tels Autostrad, Akher Zapheer, Aziz Maraka, El morabba3 ou encore Empty Chair. Un avant-goût du produit de cette scène vous sera servi par Jadal, qui signifie controverse en arabe classique, ce samedi à la salle 36 du Boultek. Save the date.