Et à l'instar des années précédentes, la séance de clôture de ce forum a connu la lecture de la Déclaration de Tanger 2014, sanctionnant ainsi les travaux de cette septième édition. Les participants ont adopté quinze recommandations, à l'issue de cet événement de quatre jours. «Si cette déclaration de Tanger avec ces quinze recommandations se veulent les premiers germes, les liens de solidarité et d'amitié, qui se créent ici chaque année depuis maintenant sept ans, doivent être les racines», a indiqué Brahim Fassi-Fihri, président et fondateur de l'Institut Amadeus, initiateur de ce forum. Les participants ont appelé l'ensemble des acteurs de la crise libyenne à se réunir, sous l'égide du serviteur des deux Lieux Saints de l'Islam, à se réunir en urgence à La Mecque, et ce, en vue de conduire le processus de réconciliation nationale inclusif. Ils ont encouragé toutes les forces vives de la nation libyenne à se fédérer autour d'un projet politique commun. «Le Cen-sad et l'UMA devraient être davantage impliqués pour la mise en œuvre d'une solution pérenne à la crise libyenne», a-t-on proposé dans la présente Déclaration de Tanger. Les participants ont souligné les transitions difficiles au sein des pays du Printemps arabe, tout en saluant la réussite prometteuse des élections tunisiennes. D'autant plus que le Grand prix de MEDays 2014 a été attribué au Premier ministre tunisien Mehdi Jomaa pour sa contribution à la réussite de la transition politique dans son pays. Outre le report de la reprise des négociations israélo-palestiniennes, les participants ont dénoncé les récents bombardements meurtriers perpétrés par l'armée israélienne dans la bande de Gaza et les violences à Al Qods Al Charif. Ils ont souligné, à cet effet, qu'il est fondamental de pouvoir profiter de la large sympathie internationale actuelle en faveur de la cause palestinienne pour relancer le processus visant à la solution des deux Etats viables dans les frontières de 1967. Concernant les recommandations sur la gouvernance au sein des institutions internationales, les participants ont appelé à l'élargissement du G20 à cinq représentants non permanents élus pour un mandat de deux ans par le G77, coalition formée de 132 pays en développement. Ils ont insisté sur l'urgence de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU afin d'assurer plus de représentativité des nouvelles puissances régionales et pas seulement les pays victorieux de la Deuxième Guerre mondiale. Et en raison de la dépendance économique et technologique des pays du Sud vis-à-vis de ceux du Nord, ils ont encouragé l'intégration économique régionale, notamment sur le continent africain.