Son crime barbare dépasse toute imagination. Selon l'acte d'accusation, elle est poursuivie pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens sur la personne de son mari en mettant le feu à son corps. En effet, il y a de cela quatre ans et demi, cette femme a commis son crime qui a choqué les habitants de Sidi Bennour. C'était le samedi 20 février 2010 vers 23 heures quand les habitants du quartier El Fath, à Sidi Bennour, ont entendu une explosion provenant du domicile de l'un de leurs voisins. Un incendie a eu lieu suite à une explosion d'une bonbonne de gaz. C'est du moins ce que tout le monde a cru. Les éléments de la protection civile se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont éteint le feu. Bilan: un mort calciné, le père de la famille, âgé de soixante-huit ans. Une enquête a été diligentée par les limiers de la PJ de Sidi Bennour en commençant par l'interrogatoire de son épouse. Cette dernière leur a expliqué que le défunt est arrivé chez lui alors qu'il était dans un état d'ivresse avancé. Ayant l'intention de préparer un verre de café, il a pris la bonbonne de gaz dans sa chambre. Seulement, comme il était ivre, il a perdu l'équilibre et est tombé par terre. La bonbonne de gaz qui était allumée s'est renversée et le feu s'est propagé dans la chambre. Enfin, la bonbonne de gaz a explosé. Cette version des faits n'a pas convaincu les enquêteurs. Au fil des questions, l'épouse a craché le morceau pour relater toute la vérité. Suite aux comportements du mari qu'elle ne supportait plus, a-t-elle avoué aux enquêteurs, elle a décidé de le tuer. En effet, elle a acheté de l'essence qu'elle a gardée chez elle en attendant que son mari rentre à la maison dans un état d'ivresse. Quand il est entré dans sa chambre, elle l'a aspergé d'essence, y a mis le feu et a fermé la porte. L'épouse a affirmé que son mari la violentait au point qu'elle a portée à trois reprises des plaintes contre lui. Mais en vain. Et elle a décidé de se venger de cette façon. Verdict : La peine capitale.