Le programme «Mentoring for success» vient d'être lancé hier lundi par la Fondation pour l'éducation et l'emploi (EFE). Selon un communiqué de la fondation, ce programme réunit des professionnels expérimentés et dignes de confiance à des jeunes fraîchement diplômés afin de soutenir le développement et le succès de leur carrière. Initié par le club des lauréats d'EFE, en partenariat avec la fondation Velaj et la fondation MasterCard, le programme «Mentoring for success» vise essentiellement à développer les compétences comportementales des jeunes en milieu du travail et à les encadrer par rapport à leur orientation professionnelle. En plus de la formation des jeunes sans emploi et de leur insertion dans la vie active, ce programme prévoit de les accompagner pendant leur développement professionnel et de les encourager, une fois insérés, à donner à leur tour à la communauté. L'objectif est donc de créer un «cycle de solidarité», dynamisé notamment par le club des lauréats de l'EFE. «Les jeunes ont également besoin de soutien à leur développement professionnel continu et de délimitation d'un parcours de carrière précis plus à même de leur assurer succès et épanouissement à long terme sur le marché du travail», explique Myriam Kadmiri, directrice générale d'EFE Maroc. Sur la base d'informations recueillies lors des candidatures des mentors et des jeunes diplômés, EFE effectue un jumelage optimal basé sur les compétences et les besoins des deux parties. Le jumelage repose également sur les intérêts communs afin d'assurer une bonne entente entre le mentor et son «mentee». La formation s'étale ensuite sur une durée de 12 mois, suivant une ligne directionnelle établie par l'équipe d'EFE Maroc. Le programme préconise un contact régulier et permanent entre le mentor et le mentee sur la base d'un agenda spécifique mais qui dépend essentiellement d'eux. Ils doivent donc organiser des activités découlant de leurs objectifs, à travers des réunions formelles ou informelles. Le mentor et le mentee sont tous deux évalués à la fin de la formation. EFE Maroc est une filiale d'Education For Employment Foundation qui est une organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif visant à améliorer les opportunités d'emploi offertes aux jeunes chercheurs d'emploi dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord. Billet: Le prix de l'excellence La floraison des formations offertes ici ou ailleurs demeure sujette toujours et encore à un rapport d'excellence. Bac en poche, les candidats n'ont qu'un rêve : s'envoler pour l'étranger et entreprendre les études qui les conduiraient à des chemins honorifiques. Mais le prix de l'excellence demeure élevé en monnaies sonnantes et trébuchantes. Parmi la voie de l'excellence, les classes préparatoires conditionnent l'accès aux plus prestigieuses écoles. Ici ou ailleurs, elles sont, elles-mêmes, cotées et les candidats y goûteront avec fierté mais non sans peine. Le rythme est dur et accéléré. Ceux qui en ont déjà fait l'expérience attestent du fait que le programme n'a rien à voir avec le lycée. Les meilleurs devront se faire à l'idée d'oublier les bonnes notes et se contenter de bucher pour décrocher la meilleure grande école de commerce et d'ingénierie. Tout compte fait, l'élite marocaine est assujettie à un tel exercice. Les parents s'évertuent à faire de leurs enfants des candidats aux grandes écoles et les enfants se mettent la pression pour satisfaire le desiderata de leurs parents. Le dossier final est là tout de même pour freiner la frénésie des uns et des autres. Les plus moyens devant se contenter d'une orientation plus réelle. Moralité, tout le monde n'empruntera pas la même voie et ce n'est pas une fatalité. Car l'entreprise a besoin de compétences des plus pointues mais aussi des plus générales. Un profil polyvalent qui a des qualités intrinsèques et un parcours honorable est également très recherché. Moralité : Les étudiants ne doivent pas penser que leur avenir est limité s'ils n'ont pas eu la chance d'accéder aux classes préparatoires. Etre bien orienté est le plus important. Etudier ce que l'on aime devra être l'objectif premier. Les bacheliers devront être rassurés dans leur choix par les conseillers en orientation et les parents. Le Maroc gagnerait à mettre l'accent sur des cellules efficaces au sein des établissements d'orientation pour accompagner les jeunes. Statistiquement, les étudiants marocains affichent des scores honorables dans leurs disciplines quand ils sont bons. En faire des leaders serait bénéfique pour l'entreprise mais aussi pour le pays. A bon entendeur, salut !