«La semaine du cinéma francophone» aura lieu du 16 au 25 mars à Rabat et à Tétouan-Martil. Le comité organisateur ne cache pas son ambition de faire de cette manifestation un rendez-vous annuel important. Onze films, sept jours de cinéma, c'est ce que réserve au public la « semaine du cinéma francophone » qui aura lieu du 16 au 25 mars 2002 à Rabat et à Tétouan-Martil. Lors d'une conférence de presse, lundi à l'Institut français de Rabat, les représentants de l'ambassade de la France, de la Wallonie-Bruxelles, de la Suisse et du Canada ont présenté les grandes lignes de cette manifestation. Ils ont souligné l'intérêt d'une semaine cinématographique dans le cadre de la Journée mondiale de la francophonie. Ils ont également fait part de leur volonté de faire de cette première édition un rendez-vous annuel pour fêter le cinéma francophone. À préciser que dix pays ont été sélectionnés: la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Suisse, le Canada, le Mali, la France, la Bulgarie, la République Démocratique du Congo, la Belgique et le Burkina Faso. La présence du Maroc a été associée au long-métrage d'André Téchiné : « Loin ». L'on sait que l'intervention du Maroc dans ce film se limite à la terre du tournage. Le film a été effectivement tourné dans notre pays, mais cela ne suffit pas pour qu'on le considère comme une production franco-marocaine. En réponse à une question de ALM relative à l'absence de films marocains dans ce festival, Daniel Sotiaux, délégué de la Wallonie-Bruxelles, a précisé que des contacts ont été pris avec les responsables du CCM. Ces derniers ont jugé qu'il n'était pas intéressant de montrer des films marocains, dans la mesure où il n'en existe pas de récents. Cette réponse ne convainc qu'à moitié, vu que la production cinématographique nationale n'a jamais été autant florissante que ces dernières années. Cela dit, il n'en reste pas moins vrai que les organisateurs de la « semaine du cinéma francophone » ont eu le souci de programmer des films récents. Ce n'est pas l'histoire du cinéma francophone qui a été privilégiée, mais son actualité. « 8 femmes » de François Ozon, qui attire encore un très large public dans les salles, fait partie des films programmés pendant ce festival. Tous les films n'ont pas en commun la langue française, mais le fait d'appartenir à des pays de la francophonie. Nombre de long-métrages sont ainsi sous-titrés en français. Ils seront montrés à la salle 7ème art, au cinéma Royal et à la salle Gérard Philippe pour Rabat. Au cinéma Rif pour Tétouan-Martil. Le droit d'entrée a été fixé à 10 DH. Aucun réalisateur ne sera présent dans cette manifestation. Des activités subsidiaires accompagneront, du reste, cette semaine du cinéma francophone. Des films seront ainsi projetés pour les enfants, et ce «afin d'assurer la relève de la francophonie», précise la conseillère auprès de l'ambassade du Canada. Le vœu du comité organisateur est de faire de cette première édition une réussite. La pérennité de la manifestation en dépend. Ce comité a déjà un programme ambitieux pour l'année prochaine. Il reste au public de ne pas faire la sourde oreille à cette semaine, ne serait-ce que pour hausser Rabat au rang des lieux incontournables du cinéma francophone.