Et pour cause, le virus Ebola gagne de plus en plus de terrain et menace l'organisation de la CAN-Maroc 2015 tout comme il menace la santé des Marocains. Depuis quelques jours, la fièvre est montée d'un cran autour de ce virus. Le ministère de la santé a exhorté les autorités publiques compétentes de reporter tous les grands rassemblements humains auxquels prennent part des pays touchés par le virus Ebola, y compris les manifestations sportives internationales comme la CAN prévue durant les mois de janvier et février prochains au Maroc. Il est donc de bonne guerre de voir les autorités gouvernementales prendre de telles décisions. Pour le ministre de tutelle, El Houssaine Louardi, la santé des Marocains représente le socle de sa réflexion. «En tant que ministre de la santé, mon devoir est de veiller à ce qu'aucun Marocain ne soit touché par le virus. Si la CAF refuse de reporter la CAN, pour moi la décision du Maroc est claire: nous ne devons pas organiser cette Coupe. Il y va de la santé des Marocains. Mais à mon avis, je ne pense pas que face à une menace aussi sérieuse, la CAF va prendre un tel risque en maintenant le tournoi. Mais si c'est le cas, nous devons nous désister», explique à ALM le ministre. Moult questions taraudent les esprits des Marocains quant à l'organisation -ou non- de cette Coupe. Qu'en pensent les autres acteurs principaux de cet événement, en l'occurrence Mohamed Ouzzine et Fouzi Lakjaa, respectivement ministre de la jeunesse et des sports et président de la Fédération royale marocaine de football ? Au cas où la CAF refuse le report de la CAN quelle sera la décision du Maroc ? Contactés à plusieurs reprises, ils restent injoignables et la question demeure en suspens. . Après la déposition du ministère de la santé et la demande de report émanant du ministère de la jeunesse et des sports motivées par l'épidémie Ebola qui sévit dans l'ouest du continent, la CAF a répondu non au report. En attendant de sérieuses discussions les 2 et 3 novembre prochain, respectivement à Alger et Rabat, tout porte à croire que la décision de la CAF restera la même.