S'articulant autour du thème «Promouvoir l'intégrité au Maroc par une communication réussie», la consultation était organisée conjointement par l'Institution du Médiateur du Royaume (IMR), l'Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) et le programme MENA-OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) pour la gouvernance. L'idée de cette rencontre était d'abord de rassembler les différents acteurs concernés par cette problématique autour d'une même table, aux côtés d'experts nationaux et internationaux. Le débat a notamment connu la participation des présidents des deux instances organisatrices, Abdelaziz Benzakour qui est à la tête de l'IMR, et Abdeslam Aboudrar, président de l'ICPC, mais aussi d'Adam Ostry analyste politique à l'OCDE, et de représentants d'organisations non gouvernementales actives dans le domaine de la lutte contre la corruption. Après les commodités de la séance d'ouverture, l'heure était au bilan avec un exposé détaillé des lignes directrices du «Guide de la communication et de la coopération» élaboré par l'OCDE suite à une mission d'experts dépêchée en juin 2014. C'est sur cette base que les participants ont, ensuite, été appelés à établir la première version d'un plan d'action visant à améliorer la coopération et la communication entre les différents acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux pour promouvoir l'intégrité. Si le volet communicationnel de la lutte contre la corruption était le focus de cette rencontre, le débat sur l'utilisation des nouvelles technologies dans ce sens s'est imposé de lui-même. Déjà, dans son allocution lors de la séance d'ouverture, Abdeslam Aboudrar insistait sur l'importance qu'accorde l'ICPC aux technologies de l'information en déclarant «Nous nous devons de renforcer notre présence sur les nouvelles plates-formes de communication». La consultation était, donc, également l'occasion de discuter des défis que rencontrent les portails en ligne, aujourd'hui de plus en plus nombreux, destinés à promouvoir l'intégrité. Ainsi, la capacité de mettre ces sites web régulièrement à jour, de suivre les plaintes, les propositions et les idées des citoyens ainsi que la coordination et la communication entre les différents acteurs impliqués, ont été citées comme des facteurs principaux de réussite de ce type de plates-formes. Des membres de représentations étrangères, notamment la Suisse et la Grande-Bretagne, étaient également présents pour partager les expériences respectives de leurs pays en matière d'administration électronique et de lutte contre la corruption. En tant que président de l'ICPC, Abdeslam Aboudrar a également saisi l'occasion pour annoncer qu'une nouvelle séance de consultation sera bientôt organisée dans le but d'élaborer un guide de communication et de déterminer les éléments de référence d'un portail destiné à promouvoir l'intégrité. Par: Sara El Majhad