Les participants à une rencontre, organisée mercredi au siège de l'Association du Barreau Américain (ABA) à Washington, a mis en avant la "forte volonté politique" du Maroc de lutter contre le phénomène de la corruption qui s'est traduite par une série de réformes et de projets inscrits dans le cadre d'une approche systémique. "Cette forte volonté politique a été, à maintes reprises, soulignée dans les discours de SM le Roi Mohammed VI et s'est articulée, notamment, autour du plan d'action du gouvernement contre la corruption en 2005 et du plan d'action révisé contre ledit fléau en 2010", a souligné M. Abdesslam Aboudrar, Président de l'Instance Centrale de Prévention de la Corruption (ICPC). Lors de cette rencontre, initiée sous le thème :"La convention de l'ONU contre la corruption et le chemin à parcourir: Visions comparatives des efforts du Maroc pour la lutte contre la corruption", M. Aboudrar a rappelé que le Royaume avait ratifié, en 2007, ladite convention onusienne, notant à ce propos que l'ICPC constitue un outil efficace à même d'engager les différents intervenants dans la lutte contre la corruption. Il a indiqué, à ce propos, que cette instance est chargée de la coordination des politiques et des stratégies de prévention de la corruption, de superviser leur mise en oeuvre et de collecter et partager les informations sur la corruption. Dans le cadre de ses attributions, a-t-il poursuivi, l'ICPC a proposé au gouvernement huit orientations stratégiques liées à l'approfondissement du diagnostic, de l'évaluation et la planification des actions anti-corruption, la consolidation des mécanismes de répression et de la bonne gouvernance dans le secteur public, la promotion de la transparence au sein des partis politiques et de l'intégrité et la transparence dans la gestion des finances publiques. Ces orientations visent également le renforcement du rôle de la justice dans la lutte contre la corruption, la promotion des valeurs d'intégrité, de transparence et d'éthique dans le secteur privé, ainsi que de la communication et la consolidation des partenariats et coalitions pour la lutte contre ce fléau, a indiqué M. Aboudrar. Parmi les réalisations de l'ICPC, il a cité le lancement en 2010 d'un portail pour la dénonciation de la corruption, l'organisation d'une conférence régionale ayant réuni les autorités de lutte contre ce phénomène avec la participation, notamment, de l'Organisation de la coopération et de développement économiques (OCDE), la création d'une base de données sur la corruption avec l'OCDE, le lancement d'une campagne nationale de sensibilisation et l'intégration de modules sur l'éthique et le civisme dans les programmes de l'éducation nationale. Cette rencontre a été marquée par la participation de l'ambassadeur du Maroc aux Etats Unis, M. Aziz Mekouar, de Stuart Gilman, expert auprès de l'Initiative pour la primauté de la loi de l'Association du Barreau Américain (ABA-ROLI-Morocco) et de Claude Zullo, conseiller principal pour la région MENA dans le cadre de ladite initiative.