Après quarante ans d'hibernation, le Polisario semble vouloir dépoussiérer une coquille vide nommée «l'Union des étudiants sahraouis de Seguia El Hamra et Rio de Oro». Quatre décennies se sont écoulées, en effet, depuis l'organisation de la première mascarade constitutive de cette union. Les travaux de la deuxième édition avaient démarré samedi dernier. On se demande si les premiers membres de cette organisation fantôme sont encore en vie et si les jeunes sahraouis nés ces quarante dernières années y croient toujours alors que leur jeunesse leur a été volée par une bande de dirigeants «polisariens» vivant toujours à l'époque de la guerre froide. L'organisation du soi-disant deuxième congrès de ladite union intervient à un moment où les jeunes sahraouis sont réprimés par les milices du Polisario à Tindouf. La répression touche tous les Sahraouis qui osent dénoncer l'absence de perspectives, les conditions d'une vie digne, la corruption endémique, et l'indifférence totale à l'égard de leur sort. La situation de cette jeunesse maintenue prisonnière dans les camps de Tindouf devient de plus en plus intenable alors qu'en face, le Royaume offre toutes les conditions nécessaires et plus encore aux jeunes sahraouis vivant dans leur pays, le Maroc, afin de construire leur avenir et faire leur choix en toute liberté. Faut-il rappeler dans ce sens que les participants au deuxième congrès n'auront pas droit à la parole. Il ne leur sera pas permis d'exprimer leur préoccupations et leur attentes, encore moins sa dénonciation du silence assourdissant de la communauté internationale. Pour la jeunesse du Rassemblement national des indépendants (RNI), l'organisation du prétendu congrès de «l'Union des étudiants sahraouis de Seguia El Hamra et Rio de Oro» est une fuite en avant de la fantomatique Rasd et son parrain algérien, qui sert un agenda arrêté par Alger. De son côté, la Chabiba Ichtirakia (Parti du progrès et du socialisme - PPS) trouve que l'organisation du pseudo congrès est une nouvelle manœuvre du polisario qui est de plus en plus isolé aux plans interne et externe. Il s'agit là d'une réunion d'une entité fantomatique, qui s'inscrit en droite ligne des conspirations du front séparatiste et des ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume, «qui tentent à chaque fois qu'ils sont acculés d'inventer des événements pour les instrumentaliser aux niveaux interne et externe, au service d'un agenda arrêté par leur maître algérien», explique le secrétaire national de la Chabiba Driss Redouani. Pour sa part, le secrétaire général de l'Organisation de la jeunesse istiqlalienne (OJI), Abdelkader El Kihel, voit l'organisation de ce congrès comme une nouvelle tentative de la part de la direction du Polisario de redorer son blason auprès d'une jeunesse ayant perdu confiance en ses prétentions séparatistes.