A cheval entre deux budgets mensuels, le Trésor n'a pas rencontré une quelconque difficulté à boucler celui du mois d'août pour un reliquat de 1,1 milliard et entamer celui de septembre. Avec une offre massive de plus de 6 milliards de dirhams répartis sur tous les points de la courbe, l'appel d'offres adjudicataire du 26/08/03 n'a pas manqué de susciter l'intérêt du Trésor. « Ce dernier à cheval entre deux budgets mensuels n'a pas rencontré une quelconque difficulté à boucler celui du mois d'août pour un reliquat de 1,1 milliard et entamer celui de septembre », estiment les analystes de la BMCE Capital Markets dans leur bulletin hebdomadaire. Le retour à la sur-liquidité du système, et la tendance toujours baissière des taux obligataires -très visible sur les spreads pratiqués sur le 2 ans (10 points de base) et le 5 ans (11 points de base)- favorisent le financement du Trésor. Mieux encore, ce dernier devient de plus en plus sélectif. En effet, à la lecture des résultats de la dernière séance adjudicataire, il ressort clairement que l'intérêt du Trésor se porte de plus en plus sur le moyen et le long terme, refusant, par ailleurs, toutes les soumissions offertes sur le court terme et le 2 ans (4 milliards environ soit plus de 70 % du total offert). Côté investisseurs, le choix de prédilection continue d'être porté sur le court et le moyen terme, étant donné le rendement intéressant pour l'un et le potentiel de baisse pour l'autre dans un contexte où la sur-liquidité pourrait prévaloir d'ici à la fin de l'année. Le marché secondaire, quant à lui, fut marqué par une baisse des échanges lors de la semaine du 18/08 au 22/08. Le volume total échangé a baissé de 59 % pour se positionner à 545.02 Millions. Il est à noter également que l'appétit des investisseurs devient de plus en plus grand pour les maturités longues. « Ce changement d'intérêt pourrait, à notre avis, être expliqué par plusieurs facteurs », précisent les analystes de BMCE Capital. Ainsi, le spread entre les rendements sur le court terme et les taux monétaires ne représente aucune opportunité d'arbitrage. En plus, le faible spread entre les rendements sur les maturités courtes et moyennes. Ainsi, la part du lion revient au long terme, cette semaine, avec 67 % des échanges contre 21 % et 12 % pour le court et moyen terme.