Cyclisme. Le Tour du Maroc est de retour pour une 18e édition. Celle-ci est considérée, par les organisateurs, comme le véritable départ de l'événement. La petite reine vient de gagner un long et dur combat. Sa manifestation nationale par excellence renaît de ses cendres et l'on ne doute point de l'étendue de cette victoire. L'optimisme est d'autant de mise au sein de la Fédération royale marocaine de Cyclisme. Le Tour du Maroc, qui sera entamé le 30 mars prochain, marque un retour flamboyant d'une manifestation cycliste des plus prestigieuses. Du moins elle en a les atouts. Le Tour sillonne les plus belles régions du Royaume et sera l'occasion pour les coureurs, étrangers notamment, de joindre l'utile à l'agréable. Visiter le pays tout en s'adonnant à sa passion favorite, voilà en somme le mérite du Tour du Maroc. Les 126 cyclistes qui auront le privilège de prendre part à cette renaissance auront à se farcir quelque 1620 kilomètres. Le départ sera donné à Casablanca et le peloton retrouvera, dix jours plus tard, la ville blanche après bien des épreuves. En effet, après El Jadida, Safi, Essaouira, Agadir, Imintanoute, Marrakech, Béni Mellal, Khénifra, Fès, Meknès et Rabat, le Tour retrouvera son point de départ où la dernière ligne d'arrivée sera franchie. À noter que la plus longue étape est celle reliant Marrakech à Beni Mellal, s'étalant sur 194 kilomètres. Dans le second tiers de cette étape, les coureurs seront confrontés à des pentes assez rudes pour solliciter beaucoup d'énergie. Les participants seront représentatifs de 19 pays, dont la Norvège, la Russie, l'Afrique du Sud, la Slovaquie, l'Algérie et la Tunisie. Ces six nations seront représentées par leurs sélections nationales respectives, en plus de la sélection marocaine dans sa version «A» et «Espoir». À noter également une dizaine de clubs européens qui seront de la partie. Habitués au climat et aux étapes qu'ils ont dû faire et refaire des dizaines de fois, les cyclistes marocains gardent leurs chances intactes pour s'illustrer lors de cette 18e édition. De plus, les prouesses que les coureurs nationaux ont réalisées, dernièrement, ne peuvent augurer que du bon. Côté organisation, les responsables de la fédération de tutelle estiment n'avoir rien laissé au hasard pour la réussite de l'événement. Optimistes jusqu'au bout, les organisateurs savent de quoi ils parlent en évoquant un parcours somptueux, des paysages d'une rare beauté et des sites d'une splendeur à couper le souffle. Par ailleurs, la dernière édition du Tour du Maroc remonte à 1993. Ce retour, le Maroc en avait besoin, tout comme la petite reine et ses adulateurs.