Après le Maroc, l'Iran sera l'autre pays à produire la voiture économique de Renault, la X90. Un accord vient d'être signé le 16 mars avec le groupe industriel Idro. Il porte sur la création de la société «Renault Pars». L'Iran bénéficie d'une industrie automobile et d'un réseau d'équipementiers très importants. Par ailleurs, le marché iranien s'est régulièrement accru au cours de ces trois dernières années, atteignant 450 000 immatriculations neuves en 2003 ! Autant de potentialités qui ont poussé le constructeur Renault à poser les bases de son développement dans ce pays. En effet, il y a quelques jours (le 16 mars), Louis Schweitzer, président-directeur général de Renault, Rezah Veyseh, président-directeur général d'Idro (Industrial Development & Renovation Organization – organisme public iranien en charge de l'industrie automobile), Manoucher Manteghi, directeur général d'Iran Khodro et Ahmad Ghalebani, directeur général de Saipa, ont signé une lettre d'intention ouvrant une période de négociations pour la création d'une société en joint-venture entre Renault et Idro. Cette entreprise commune sera le pivot de la coopération entre Renault et l'industrie automobile iranienne. Baptisée «Renault Pars» et sera mise en place au mois d'avril prochain, elle sera détenue à 51% par Renault et à 49% par AID co, entité constituée par Idro et les deux principaux constructeurs automobiles iraniens, Iran Khodro et Saipa. L'accord envisage la fabrication d'une plate-forme ainsi que la fabrication et la commercialisation du véhicule X90, qui est en cours de développement par Renault. La société Renault Pars sera donc détentrice de la licence de cette voiture et sera notamment responsable de l'ingénierie et de la qualité, des achats et de la logistique, ainsi que de la coordination de la politique commerciale, du commercialisation et de l'après-vente. Quant à la commercialisation, elle sera assurée par Iran Khodro et Saipa, à travers des espaces de ventes spécifiques dans leurs réseaux respectifs. Ces deux industriels iraniens produiront, chacun avec une capacité initiale de 150 000 unités, la X90 dont les premièrs exemplaires sortiront des chaînes de montage en 2006. L'assemblage se fera à partir de pièces importées et de composants locaux, mais la plate-forme de ce modèle sera étudiée et développée par Renault. Rappelons qu'au Maroc, Renault, qui détient conjointement avec sa filiale Renault Maroc 46 % de la Somaca (Société marocaine de construction automobile), avait signé également avec le gouvernement marocain une convention portant sur l'assemblage de la X90 à partir de fin 2005 dans ladite Somaca. Précisons enfin que la X90 sera très probablement badgée Dacia (marque du groupe Renault-Nissan) et qu'il s'agira d'une carrosserie tri-corps (ou trois volumes) à vocation familiale. Cette berline bénéficiera de toute l'ingénierie du constructeur au losange, puisant beaucoup de ses composants dans la banque d'organes de Renault. C'est entre autres le cas de ses moteurs, en l'occurrence des dCi, c'est-à-dire des Diesel de dernière génération, utilisant la technologie dite common rail.