Les membres présumés de la cellule terroriste chargée de l'envoi de jihadistes en Syrie et au Mali et dans d'autres zones de tension, démantelée vendredi par les services de sécurité marocains et espagnols, et arrêtés à Melilla et Malaga, comparaitront ce lundi devant un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale en Espagne, a-t-on indiqué de sources judiciaires à Madrid. Lors de l'opération, menée en étroite coordination entre les services de sécurité des deux pays, sept personnes ont été arrêtées, dont le chef de la cellule, un Espagnol d'origine belge résidant à Melilla, et deux Français. Trois autres membres de la cellule avaient été arrêtés au Maroc, rappelle-t-on. Les quatre membres arrêtés par la police espagnole, parmi lesquels figure le responsable de la cellule, Mustafa Maya Amaya, et un Tunisien, seront entendus par le juge Ismael Moreno de l'Audience nationale de Madrid, selon des sources judiciaires espagnoles. La cellule terroriste s'activait dans les villes de Laroui, Melilla et Malaga, avait indiqué, vendredi, le ministère marocain de l'intérieur dans un communiqué, précisant que cette cellule, qui s'adonnait à la falsification de passeports, s'employait à recruter des volontaires pour aller combattre dans de nombreux foyers de tension. Ce démantèlement, qui entre dans le cadre des opérations proactives de lutte contre les menaces terroristes, a été menée par la brigade nationale de la police judiciaire, en étroite coordination avec la Direction générale de surveillance du territoire (DGST), et en coordination avec les services de sécurité espagnols, avait-on souligné de même source. Cette cellule est "la plus active et importante d'Espagne, et aussi l'une des plus actives en Europe actuellement ", avait déclaré à Madrid le ministre espagnol de l'intérieur , Jorge Frenandez Diaz, qualifiant de "très importante" l'opération effectuée par les polices marocaine et espagnole. La cellule recrutait par Internet ses membres appelés à rejoindre les rangs de trois groupes affiliés à Al-Qaida, selon le responsable espagnol?