Nouveau coup dur pour les cellules extrémistes. En effet, les services de sécurité marocains, en coordination avec leurs homologues espagnols, viennent d'annoncer le démantèlement d'une cellule terroriste, dirigée par un ressortissant espagnol d'obédience extrémiste. Selon un communiqué du ministère de l'intérieur, la cellule qui s'activait dans les villes de Laroui, Mellilia et Malaga, s'adonnait à la falsification de passeports, s'employait à recruter des volontaires pour aller combattre dans de nombreux foyers de tension. Les trois Marocains membres de cette cellule ont été arrêtés dans la ville de Laroui, en concomitance avec l'interpellation, par les services de sécurité espagnols, du cerveau de la cellule ainsi que ses acolytes. L'opération côté marocain a été menée par la Brigade nationale de la police judiciaire, en étroite coordination avec la Direction générale de surveillance du territoire (DGST). La même source souligne que ce démantèlement rentre dans le cadre des opérations proactives de lutte contre les menaces terroristes. Le cerveau de cette cellule entretenait de larges liens avec des extrémistes marocains et étrangers. Les sources sécuritaires affirment qu'il avait résidé dans un premier temps dans la ville de Laroui où il avait tissé de solides relations avec des membres connus de la cellule démantelée en novembre 2012 et spécialisée dans le recrutement de combattants marocains pour le compte de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans le Nord du Mali, avant de s'installer à Mellilia. La cellule aurait même réussi à envoyer un groupe de volontaires de différentes nationalités pour aller combattre au Mali, en Syrie et en Libye. Le chef de la cellule se livrait également à la collecte de dons financiers conséquents qu'il acheminait vers des organisations terroristes. Le ministère a précisé que cette série de démantèlements successifs de réseaux terroristes qui prennent les foyers de tension, en particulier en Syrie, comme plaque tournante pour recruter des volontaires marocains en vue d'aller combattre dans ce pays, montre clairement l'insistance d'Al-Qaïda et les groupes qui lui sont affiliés de porter atteinte à la stabilité du Royaume et de ses alliés, d'autant plus que l'objectif non déclaré de cet embrigadement est la mobilisation de ces combattants en vue d'exécuter des opérations terroristes une fois de retour au Maroc, souligne le ministère. A noter enfin que les mis en cause seront traduits devant la justice après l'achèvement des enquêtes en cours sous la supervision du parquet général compétent.