La tournée royale en Afrique atteint sa troisième escale. La Guinée Conakry devait accueillir lundi et pour la première fois Sa Majesté le Roi Mohammed VI accompagné d'une délégation de décideurs publics-privés. Dans la même lignée que la visite malienne et ivoirienne, cette étape du périple royal marque un nouveau départ du partenariat Sud-Sud. La prospection économique est le titre principal de l'escale guinéenne. La coopération portera sur l'aspect commercial, financier, énergétique et touristique. Quatre pôles qui constitueront l'Afrique de demain et renforceront par ailleurs l'échange maroco-guinéen qui a été bâti depuis des années sur la confiance et l'esprit de solidarité. La présence marocaine sur ce territoire est fortement saluée. Le savoir-faire national devrait en effet combler un besoin incessant notamment en termes de ressources humaines et investissements privés. Au programme, un forum économique dont la finalité est de construire un avenir prometteur en termes d'investissements. Les deux pays tendent à tracer un modèle gagnant-gagnant et en conséquence donner naissance à une entreprise génératrice d'emploi et de richesse. Le secteur privé marocain transférera donc son savoir-faire via la concrétisation de chantiers structurants. La participation massive des investisseurs marocains traduit leur disposition à répondre aux différentes attentes de leurs homologues guinéens, notamment à travers la participation à des investissements nécessaires et l'accompagnement de ces décideurs à construire un modèle économique fiable. Afin de faciliter les investissements privés marocains en Guinée Conakry, les deux pays procéderont à la signature d'une convention portant sur la non-double imposition. Cet engagement contribuerait à accroître les investissements marocains et à encourager l'implantation des entreprises nationales dans différents secteurs de l'économie guinéenne. La coopération maroco-guinéenne aura comme cheval de bataille la gestion des énergies renouvelable. Les ressources naturelles et minières font de la Guinée un pays potentiellement riche. Une richesse qui reste pourtant sous-exploitée. A titre d'exemple, le secteur minier contribue seulement à 20% du PIB et à 25% aux recettes intérieures de l'Etat. Pour valoriser ses ressources, la Guinée mise sur l'expérience marocaine particulièrement en matière de production d'électricité et de gestion de l'eau potable.
Rappelons que le Maroc et la Guinée sont liés par une panoplie d'accords. Cette collaboration, datant de 2002, a été couronnée par une dizaine de conventions de coopération dans le domaine social, économique et culturel, sans omettre le secteur de la santé et de l'enseignement supérieur.