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La visite de SM le Roi en Guinée, un nouvel élan à la coopération bilatérale : Conakry veut le soutien du Maroc pour mettre en valeur son grand potentiel minier
La visite officielle de SM le Roi Mohammed VI à Conakry servira à la réaffirmation de la longue histoire d'amitié qui existe entre le Maroc et la Guinée et qui remonte à l'époque de feu SM Mohammed V et de l'ancien président feu Ahmed Sekou Touré, a affirmé le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères de la République de Guinée, Lounceny Fall. Dans un entretien accordé à la MAP, M. Fall a souligné que la Guinée "attend avec un grand intérêt cette visite" pour le développement de ses relations de coopération et d'amitié avec le Maroc, ajoutant que les deux pays "ont toujours marché la main dans la main" dans le cadre d'une relation "cordiale, très chaleureuse et au bénéficie des deux peuples". "La visite de Sa Majesté le Roi va contribuer à reconfirmer l'amitié qui existe entre nos deux pays et à donner un nouvel élan à la coopération bilatérale surtout dans le domaine économique", a-t-il dit. "Au vu de la qualité exceptionnelle des relations bilatérales, tous les Guinéens sont prêts à réserver un accueil à la hauteur de la stature de Sa Majesté", a assuré le ministre précisant que les habitants de Conakry "attendent avec une grande ferveur cette visite" du Souverain. Le chef de la diplomatie guinéenne a indiqué que son pays souhaite élargir sa coopération avec le Maroc aux domaines des banques, de l'eau, de l'électricité et de l'agriculture, ajoutant que la prochaine réunion de la commission mixte, qui se tiendra en 2014 au Maroc, va examiner d'autres volets de la coopération en particulier le tourisme et la formation professionnelle. "C'est une coopération multidisciplinaire que nous envisageons avec le Maroc", a fait observer M. Fall, relevant que le Maroc est "très présent" en Guinée et "très respecté en tant que pays frère et ami". Le ministre s'est félicité de la décision de SM le Roi, Amir Al Mouminine, de donner son accord de principe pour la formation d'un groupe d'imams guinéens au Maroc à l'image de l'expérience avec le Mali, précisant que cette décision du Souverain s'inscrit dans le cadre des liens humains, religieux et culturels "très forts" qui existent depuis plusieurs siècles entre les deux pays. Le Maroc et la Guinée, a-t-il dit, partagent la même pratique de l'Islam, qui est une religion de paix, et sont contre l'extrémisme. Saluant également la contribution du Maroc à la formation de milliers de cadres et d'étudiants guinéens, il a affirmé que le Royaume constitue en effet "un grand pays de destination" pour les Guinéens désirant poursuivre leurs études supérieures, de par la qualité "exceptionnelle" de la formation dispensée dans les universités et les instituts marocains. Les Guinéens qui reviennent du Maroc occupent de grandes responsabilités dans les secteurs public et privé dans leur pays, a-t-il indiqué. Après avoir rappelé l'exemption de visas pour les ressortissants des deux pays, il a souligné que la Guinée est "un pays très lié au Maroc sur les plans culturel, religieux, humain et sur le plan affectif". Il a également rappelé l'amitié entre feu SM Mohammed V et l'ancien président Sekou Touré, et qui ont été les fondateurs du groupe dit de Casablanca ayant beaucoup contribué à la libération des pays africains et à la création de l'OUA. La Guinée ''soutient'' et ''défend'' l'autonomie, le référendum ''inapplicable'' Le référendum est une option ''inapplicable'' et la Guinée ''soutient'' et ''défend'' l'autonomie proposée par le Maroc qui offre une ''très bonne base de discussion'' pour parvenir à une solution politique et négociée de la question du Sahara, a affirmé M. Lounceny Fall. ''Moi-même j'étais membre de la commission d'identification à Laâyoune et je sais que le référendum est un plan inapplicable'', a déclaré le ministre d'Etat guinéen précisant que ''tout le monde est maintenant d'accord que cette option est inapplicable et qu'elle a ses limites''. La Guinée considère que la proposition marocaine d'accorder une large autonomie au Sahara ''est une très bonne base de discussion pour arriver à une solution politique et négociée de la question du Sahara'', a-t-il ajouté, soulignant que ''cette proposition, dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale du Maroc, pourrait amener la solution finale''. ''La Guinée défend et soutient la proposition d'autonomie et nous allons réaffirmer cette position lors de la visite de SM le Roi Mohammed VI'', a-t-il assuré. Le chef de la diplomatie guinéenne, qui a rappelé l'opposition de son pays à l'admission de la fantomatique RASD au sein de l'OUA, a fait remarquer que la Guinée considère l'absence du Maroc de l'Union africaine (UA) comme étant ''une grande anomalie qu'il faut corriger et très vite d'ailleurs''. ''C'est une véritable anomalie qu'un membre fondateur de l'OUA soit en dehors de l'organisation africaine'', a-t-il dit ajoutant qu'"il faut que le Maroc retrouve son siège légitime au sein de l'UA" et "joue pleinement son rôle". ''La Guinée se battra pour que le Maroc revienne au sein de l'organisation panafricaine'', a-t-il assuré mettant en relief les relations ''très importantes'' entretenues par le Maroc avec tous les pays africains. M. Fall a indiqué que la Guinée s'était opposée, avec un groupe de pays africains, à ce que la question du Sahara soit inscrite dans les débats lors de la dernière réunion de l'UA, ''parce que nous considérons que cette question est examinée maintenant par le Conseil de sécurité de l'ONU et qu'il n'appartient pas donc à l'UA de rouvrir ce dossier''. Des attentes dans le domaine de la gestion de l'eau et des ressources minières La Guinée, qui dispose d'un grand potentiel en ressources naturelles et minières, souhaite bénéficier de l'expérience du Maroc pour mettre en valeur ces ressources et diversifier son économie et ses sources de richesse, a pour sa part affirmé le ministre d'Etat, ministre guinéen de l'Economie et des Finances, Mohamed Diaré. "La Guinée est considérée comme le château de l'Afrique occidentale. C'est aussi un grand pays minier et potentiellement riche, et le Maroc a une grande expérience dans le domaine de la gestion de l'eau et des ressources minières", a déclaré le ministre à la MAP, en saluant l'amitié "de longue date" entre la Guinée et le Maroc et qui remonte à l'époque de feu SM Mohammed V et de l'ancien président feu Ahmed Sékou Touré. Il a ajouté que la Guinée veut aussi que le Maroc épaule l'EDG, l'opérateur public guinéen en charge de l'électricité, un secteur qui connaît des difficultés de distribution, à travers l'échange d'experts, l'assistance technique et la mise en place de nouveaux outils de gestion. Le ministre a souligné que la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI va contribuer à l'approfondissement de la coopération maroco-guinéenne dans ces secteurs importants pour l'économie guinéenne. "Nous allons examiner les moyens de renforcer notre coopération dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et des mines, parce que le Maroc a une grande expérience dans la gestion des ressources naturelles et la Guinée a un grand potentiel minier", a-t-il expliqué. Pour la Guinée, a-t-il poursuivi, les secteurs des mines et de l'énergie sont prioritaires dans la politique du gouvernement. Le ministre guinéen a fait remarquer que la visite du Souverain contribuera également au développement des relations économiques et commerciales bilatérales. "Nous allons profiter de cette visite pour signer une convention sur la non double imposition qui va beaucoup faciliter les investissements privés marocains en Guinée", a-t-il affirmé, précisant que cet accord "va permettre d'appuyer de façon forte cette relation économique". Il a ajouté que son pays souhaite que la conclusion de cet accord permette de drainer davantage d'investissements marocains et encourager l'implantation des entreprises marocaines dans différents secteurs de l'économie guinéenne, précisant que les entreprises marocaines sont déjà présentes dans plusieurs pans de l'économie guinéenne. M. Diaré a salué à cet égard l'apport de la Banque populaire maroco-guinéenne au financement de plusieurs grands projets socio-économiques en Guinée et au développement des échanges entre les deux pays. "Cette banque est l'exemple de la relation fructueuse entre nos deux pays", s'est-il félicité. Selon le ministre, le Maroc et la Guinée vont également "revoir" la convention commerciale entre les deux pays pour développer leurs échanges et commerciaux. "Nous pensons que cette visite va renforcer et dynamiser la coopération maroco-guinéenne", a-t-il dit avant de saluer la contribution du Maroc à la formation des étudiants et cadres guinéens, notamment dans le domaine douanier. Reconnaissance à SM le Roi pour la formation d'un groupe d'imams guinéens au Maroc Le gouvernement guinéen a exprimé ses sincères remerciements et sa profonde gratitude à SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, pour la décision du Souverain de répondre favorablement à la demande de la Guinée de former un groupe d'imams au Maroc. "Nous avons présenté au mois d'octobre une demande au ministère des Habous et des Affaires islamiques pour la formation d'un groupe d'imams guinéens au Maroc, une requête qui a reçu l'approbation bénie de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine", a déclaré à la MAP le Secrétaire général (ministre) aux Affaires religieuses de la République de Guinée, El Haj Abdoulay Diassy. "Nous ne pouvons qu'exprimer notre reconnaissance et notre profonde gratitude à SM le Roi et prions Dieu de le rétribuer amplement pour ce geste louable", a-t-il dit. Il a souligné que le département en charge des Affaires religieuses en Guinée souhaite que cette formation soit globale incluant, outre les aspects touchant aux sciences religieuses, les nouvelles technologies de l'information et les techniques de la gestion administrative. Après avoir rappelé les liens religieux profonds et séculaires qui existent entre les peuples guinéen et marocain, El Haj Diassy a relevé que la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI à Conakry est la réaffirmation d'un héritage historique commun bâti par feu SM Mohammed V et l'ancien président guinéen feu Haj Ahmed Sékou Touré, qui ont consenti beaucoup de sacrifices pour la libération de leurs pays et de l'Afrique. Il a fait remarquer que les relations entre la Guinée et le Maroc ont enregistré un saut qualitatif durant le règne de feu SM Hassan II avant de connaitre une nouvelle impulsion depuis l'accession au Trône de SM le Roi Mohammed VI, notamment sur les plans religieux, culturel et économique. Le responsable guinéen, qui a fait ses études de langue arabe et de chariaâ au Maroc en 1977, a indiqué que la Guinée, pays à plus de 95 pc de musulmans, "attend avec impatience l'arrivée de SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine", se disant convaincu que cette visite sera d'un grand apport pour les relations bilatérales s'agissant aussi bien des domaines de la formation des imams et de l'encadrement des mosquées, que du volet des échanges culturels et de la formation des cadres, à travers les accords de coopération qui seront signés durant le séjour du Souverain à Conakry. Il a ajouté que les imams des 12.320 mosquées de la Guinée, dont 530 à Conakry, et les membres des différentes communautés musulmanes vivant en Guinée, "attendent, eux aussi, avec une grande ferveur cette visite et souhaitent la bienvenue à Sa Majesté le Roi, descendant du prophète Sidna Mohammed, que la paix et le salut soient sur Lui".