Les brigades anti-drogue de la police italienne ont saisi 13 tonnes de haschisch et neutralisé une bande de 13 narcotrafiquants à la tête de laquelle se trouvait un ressortissant marocain. L'opération menée depuis deux ans sous le nom de code ''Rain in the face'' par les brigades milanaises, en étroite collaboration avec la garde civile espagnole et la police judiciaire française, a également permis la saisie d'une somme d'argent liquide d'un million d'euros que l'un des trafiquants avait sur lui au moment de son arrestation à bord d'une voiture près du col de Fréjus (sud de la France). Plusieurs véhicules servant au transport de la drogue ont été également saisis et deux appartements, propriété des trafiquants, dans la province de Milan (Nord) ont été mis sous séquestre, précise l'agence citant des sources policières. Les trafiquants membres de la bande, ajoute-t-on de même source, écoulaient leur marchandise dans la région de Milan ainsi qu'au centre et au sud de l'Italie, pour une valeur moyenne de 4 millions d'euros par mois. L'agence précise que les narcotrafiquants ont été appréhendés sur le territoire italien mais également en France et en Espagne, d'où transitaient les stupéfiants. Le chef de cette bande est identifié comme étant le ressortissant marocain, Moustapha Bihichi, 25 ans, qui a été appréhendé dans le cadre de ce coup de filet. Au total, l'opération "Rain in the face" a conduit à l'arrestation de 53 prévenus entre boss, dealers et convoyeurs. L'enquête, a expliqué le responsable de la brigade anti-drogue milanaise, Fabio Bernardi, a débuté en été 2002, avec l'arrestation d'un petit dealer en possession de 6 kg de haschisch. En remontant la filière, la police anti-drogue a réussi un premier grand coup en saisissant le 25 septembre de la même année à Lodi (Nord), un lot de 4.230 kg de haschisch. Titulaire d'un permis de séjour italien régulier, le présumé boss de la bande Bihichi, précise-t-on de même source, avait apparemment pour occupation celle d'un simple ouvrier agricole saisonnier. Bihichi, a indiqué le responsable de la police milanaise, gérait un gros chiffre d'affaires et s'occupait, avec la complicité de certains de ses proches parents, d'importantes plantations de cannabis, ajoutant que les enquêteurs avaient rencontré quelques difficultés pour faire aboutir les investigations dans ce sens.