Plus de 300 vies ont été sauvées sur les routes marocaines au cours de l'année 2013. En effet, le nombre des victimes des accidents de la circulation a baissé de plus de 7% par rapport à l'année 2012. Plaçant ainsi le bilan des victimes des accidents de la route sous la triste barre des 4.000 morts enregistrés annuellement. «L'année dernière, le bilan provisoire faisait état de près de 3.700 morts. Cela veut dire que 300 vies ont été sauvées sur les routes marocaines. Maintenant, le défi est d'inscrire cette baisse sur la durée. En multipliant les efforts, on peut réduire davantage ce bilan pour arriver à 1.500 morts par an», explique à ALM Benaceur Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). En dépit de cette tendance baissière, certaines régions connaissent l'inverse comme c'est le cas dans la région de Fès avec une hausse de 20%, l'Oriental avec une progression de 4% et des régions du Sud avec 11%. Lors d'une rencontre organisée, la semaine dernière, sous le thème «Les accidents de la circulation au Maroc et la stratégie d'action du Comité national de prévention des accidents de la circulation», Mohamed Najib Boulif, ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, chargé du transport, a souligné que l'élément humain est l'un des facteurs les plus importants dans les accidents de la circulation. Il a aussi appelé le gouvernement à entourer ce facteur de plusieurs «mesures réelles» et à mettre en œuvre une approche intégrée et globale afin de sensibiliser à la responsabilité de cet élément dans la perte de vies sur la route. L'infrastructure et l'état mécanique des véhicules peuvent parfois être les principales causes des accidents de la circulation après l'élément humain, a-t-il ajouté. En plus de l'élément humain, l'état mécanique des véhicules constitue l'une des causes des accidents de la route. Directe ou indirecte, cette cause est présente dans 30% des accidents. D'ailleurs, le Centre national d'essais et d'homologations (CNEH) a fait état de plus de 5,7 millions de défauts mécaniques détectés en 2013, pour 2 millions de propriétaires des véhicules qui se sont présentés aux 260 centres à travers le pays. Selon le CNEH, il s'agit là d'une hausse de 25% par rapport à l'année 2012. Durant l'année en cours, le Centre compte continuer à accroître le volume des opérations d'audit des réseaux et des centres de contrôle technique. Il ambitionne ainsi d'augmenter le nombre d'inspections pour passer de 90 à 500 en 2014, moyennant un système d'information «en temps réel» qui renforce la fiabilité des opérations de contrôle technique. Par ailleurs, et dans le cadre des efforts du gouvernement pour améliorer la sécurité routière, un contrat-programme du transport routier de voyageurs devra être prêt dans les mois prochains, sous l'égide du ministère délégué auprès du ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, chargé du transport. Le même département se penche aussi sur un projet de généralisation d'un programme annuel visant à éradiquer les points noirs sur les routes marocaines. Selon la même source, le gouvernement a dépensé près de 300 millions DH en vue d'améliorer la situation au niveau de 47 points noirs qui posent une réelle problématique et il a été procédé à l'installation de 50 kilomètres de glissières.