C'est décidé et ce sera bientôt appliqué. Pour mettre fin aux sempiternels problèmes des accidents de la route, le ministère de l'équipement, du transport et de la logistique met cette fois les bouchées doubles. Il compte généraliser un programme annuel visant à éradiquer «les points noirs» sur les routes marocaines. 47 points jugés «sensibles»… A grands problèmes, budget conséquent ! Le gouvernement a déjà dépensé la bagatelle de 300 millions DH en vue d'améliorer la situation au niveau de 47 points noirs. Et ce n'est pas tout. Il a procédé à l'installation de 50 kilomètres de glissières. Le ministère de tutelle ne compte pas en rester là. Il compte transformer le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) en agence publique avec une représentativité d'élus et d'organismes actifs tout au long de l'année et ne se limitant pas au travail saisonnier. L'élément humain principal responsable… Pour le ministère, pas besoin de chercher plus loin le responsable. C'est l'élément humain qui est l'un des facteurs les plus importants dans les accidents de la circulation. Viennent ensuite l'infrastructure et l'état mécanique. A ce titre, le ministère se penche sur les moyens de mettre en place une nouvelle culture auprès des usagers de la route et des citoyens, et d'organiser des sessions de sensibilisation au profit des forces de sécurité. Déjà des campagnes ont été préparées et devraient bientôt connaître leur lancement dans différents médias à travers le Royaume. Petite baisse, mais rien de vraiment significatif… Une baisse du nombre des accidents de circulation a été constatée, mais le ministère ne compte rien lâcher. Car il faut le dire, en dépit de cette tendance baissière, certaines régions connaissent l'inverse comme c'est le cas dans la région de Fès (+20%), l'Oriental (+4 %) et des régions du Sud (+11%). Dans l'ensemble, le nombre de morts sur la route (3.700 personnes) a baissé de l'ordre de 0,1% en 2013, au même titre que le nombre des accidents mortels, qui ont baissé de 7% par rapport à 2012. Malgré cette baisse, le ministère juge que des efforts restent encore à fournir, au niveau législatif notamment. En effet, il estime que le code de la route, entré en vigueur il y a quelques années, ne semble toujours pas avoir donné les résultats escomptés.