Le Grand prix national de la presse, qui souffle cette année sa 11ème bougie, a été décerné lundi soir à Rabat, à des journalistes représentant les secteurs de la presse écrite, l'audiovisuel, la presse électronique, l'agence de presse et la photographie, outre des prix dans la catégorie de la production journalistique amazighe, la production journalistique hassanie, et un prix décerné en hommage à une personnalité du monde des médias. Lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la Journée nationale de l'information (célébrée le 15 novembre de chaque année), à laquelle a pris part le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, le prix de l'agence de presse a été alloué à Houcine Maimouni, journaliste à l'Agence marocaine de presse (MAP) pour son reportage "Journée triste à Taroudant suite à l'incendie de la grande mosquée". Le prix de la presse écrite a été remis à Ilham Boumnade, journaliste à +L'Economiste+ pour son article intitulé "En direct du couloir de la mort" traitant de la situation des condamnés à la peine capitale au Maroc, au cours de de cette cérémonie présidée par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, en présence de membres du gouvernement et de plusieurs figures des scènes médiatique et politique. D'autre part, le prix de la télévision a été remporté ex-aequo par Mohamed Nabil (2M) pour son émission "Aynek mizanek...épisode sur le bain maure" et Ahmed M'dafai de la chaîne Arryadia (SNRT) pour son émission "Hikayat sorba" (Le récit d'une sorba). Le prix de la radio a primé une enquête réalisée par Abdelhakim Benhammou (Radio nationale) sur "Le phénomène de la loterie au Maroc", tandis que Issam Zerrouk (journal +Attajdid+) s'est vu décerner le prix de la photographie. Grande nouveauté de cette 11ème édition, le prix de la production journalistique amazigh qui a été attribué ex-aequo à Brahim Benhammou, journaliste à l'Agence marocaine de presse (MAP) pour son papier "La traduction amazighe de la constitution accélérera-t-elle l'adoption de la loi organique relative à l'officialisation de la langue amazighe?" et à Abdellah Taleb Ali de la Radio Amazigh pour son émission "Wadah klamek" (Explique tes propos). Le prix de la production journalistique hassanie, autre nouveauté de cette année, est revenu à Adat Cheikh de Laâyoune TV (SNRT) pour son émission "Mahadir fi janoub al maghrib". Dans la catégorie de la presse électronique, Ismail Azzam, journaliste au site d'information électronique "Hespress", a été récompensé pour son reportage intitulé "Demnat: l'histoire réincarnée en toilettes publiques". Par ailleurs, le journaliste vedette de la SNRT, M'hamed Bhiri, s'est vu octroyer le prix honorifique de cette 11ème édition. Dans une allocution à cette occasion, M. El Khalfi a indiqué que le Grand prix national de la presse représente un important rendez-vous annuel permettant de mettre en exergue les apports des professionnels à l'essor du secteur de la presse qui constitue un pilier de la société démocratique et de l'Etat de droit. Le ministre a saisi cette occasion pour rappeler certains acquis engrangés en 2013 en faveur du secteur de la presse et de la communication, en particulier le lancement du processus de mise en oeuvre des cahiers des charges du pôle audiovisuel public et la signature d'un nouveau contrat-programme pour la mise à niveau des entreprises de presse. Il a aussi évoqué l'élaboration d'un nouveau projet de Code de presse, moderne et expurgé des peines privatives de libertés, en plus du développement de nouveaux services de l'Agence marocaine de presse (MAP), l'accompagnement de l'officialisation du caractère officiel de l'amazigh et l'élargissement de sa représentativité à l'étranger. M. El Khalfi n'a pas manqué de souligner "l'amélioration notable" au niveau des indicateurs de la liberté de la presse dans le Royaume, puisque les affaires présentées devant les tribunaux en lien avec la presse ont enregistré un recul, passant de 106 affaires en 2012 à seulement 61 en 2013 , au moment où aucun support médiatique, un éditorial ou un site électronique n'ont fait l'objet d'une décision administrative. Le travail se poursuit pour lever les défis en ce qui concerne la déontologie de la profession, l'organisation interne et le parachèvement du chantier réglementaire", a-t-il ajouté . De son côté, le président du jury, M' Barek Rabi a affirmé que le Grand prix national de la presse représente un rendez-vous annuel pour célébrer les hommes et femmes des médias, en rappelant que cette récompense a été créée par SM le Roi Mohammed VI pour honorer et rendre hommage aux journalistes hommes et femmes. Ce qui distingue cette 12-ème édition par rapport aux précédentes est la création de nouvelles catégories devant concourir à ce prix, reflétant les évolutions continues que connait le paysage médiatique. L'ouverture de la cérémonie a été marquée par une lecture de la Fatiha pour le repos des âmes des journalistes décédés cette année. Au total, 115 candidatures ont été déposées auprès de la commission d'organisation du Grand prix national de la presse dans l'ensemble des catégories, à savoir la radio (12 candidatures), la télévision (21), la presse écrite (39), la presse électronique (3), l'agence de presse (10), la photographie (5), la production journalistique amazigh (21) et la production journalistique hassani (4). Présidé par l'écrivain Moubarak Rabii, le jury de cette 11ème édition était composé de dix professionnels du champ médiatique, à savoir Abdelouahab Rami, Jamal Hajjam, Noureddine Zouini, Talha Jebril, Idriss Ouahab, Karima Lahlou, Mohamed Najib, Abderrahim Benchikhi, Mohamed Sallo et Abdelhak Senna. Le Grand prix national de la presse, créé en 2002, est organisé sous les auspices du ministère de la Communication, en vue d'encourager les compétences médiatiques marocaines et leur rendre hommage. Il comporte, selon le nouveau décret, neuf prix relatifs aux différentes catégories de l'exercice de la profession.