Le projet d'accès aux marchés pour les produits agroalimentaires et de terroir est en marche. Le coup d'envoi a été donné d'Agadir le 23 octobre, en présence du wali de la région, l'ambassadeur suisse Bertrand Louis, le président de la région du Souss-Massa-Drâa, Brahim Hafidi, ainsi que des responsables de l'Agence de développement des zones oasiennes et de l'arganier (ANDZOA), l'ONUDI et la direction régionale de l'agriculture d'Agadir et de l'Agence de développement agricole (ADA). Visant à booster la performance ainsi que l'accès aux marchés, ce projet est financé par le secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) de la Confédération suisse. L'enveloppe budgétaire accordée à cette stratégie, par le SECO, est de l'ordre de 32,6 millions de dirhams, sur une durée de quatre ans. Le Pampat vient ainsi épauler la stratégie nationale de développement des produits du terroir, prônée dans le cadre du Plan Maroc Vert. L'objectif de ce projet, qui s'inscrit dans le programme Suisse-Afrique du Nord 2011-2016, est de promouvoir le développement économique durable. Il devrait permettre ainsi de rehausser les performances et d'améliorer les conditions d'accès aux marchés des deux chaînes de l'argan et du cactus-figue de barbarie d'Ait Baâmrane dans la région du SMD. Notons que ces deux chaînes ont été choisies, selon une approche participative, en coopération avec le ministère de l'agriculture, en prenant en compte les perspectives et possibilités de développement qu'offrent ces deux chaînes à la région aussi bien en matière économique que sociale (création d'emploi, autonomisation des femmes à la réduction de la pauvreté). En effet, les différents partenaires de ce projet ont rappelé leur appui aux deux filières et les objectifs assignés à ce programme. Le Pampat viendrait ainsi compléter les efforts déployés, via le contrat-programme de développement de la filière arganière, signé en 2011. Notons que la filière de la figue de barbarie a également bénéficié précédemment d'une enveloppe de 85 millions de dirhams pour améliorer les structures de production, de labellisation, valorisation et commercialisation. «Afin d'assurer la durabilité des résultats du projet, un axe stratégique du projet concernera le renforcement des capacités nationales et des pays de la région (Maroc, Tunisie, Egypte et Afrique de l'Ouest) en matière de valorisation et promotion des produits du terroir», soulignent les initiateurs de ce projet. Notons dans le même cadre que cette intervention sera axée sur plusieurs points. «Les activités prévues porteront sur la formation des institutions d'appui, l'organisation d'un concours national des produits du terroir, des échanges d'expériences et de bonnes pratiques au niveau régional et la dissémination, dans le cadre de la promotion de la coopération Sud-Sud, de l'expérience marocaine dans d'autres pays d'Afrique», expliquent-ils.