Les visites familiales des séquestrés de Tindouf et leurs familles au Maroc commenceront le vendredi 5 mars. Un pas de plus vers le retour de tous les Marocains installés, de force, dans les camps algéro-polisariens. C'est le vendredi 5 mars que vont débuter les fameuses visites familiales entre les Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf au sud algérien (considérés d'ailleurs par le polisario comme des "réfugiés") et leurs proches originaires du Sahara marocain. D'une durée de six mois, cette importante opération est diligentée par le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (HCR) avec le soutien de la Mission des Nations unies au Sahara (Minurso). "Il y aura entre quinze et vingt personnes qui partiront, chaque semaine, dans les camps du polisario, au Sud de l'Algérie, pour rendre visite aux membres de leurs familles respectives et vice-versa", a souligné, à ALM, le gouverneur Hamid Chabar, coordinateur avec la Minurso. Le choix des candidats se fera selon des critères préétablis par le HCR et les parties concernées. Les bénéficiaires seront, contrairement aux plans du polisario, choisis dans l'ensemble des populations marocaines originaires du Sahara, indépendamment de son lieu de résidence. L'essentiel, pour un bénéficiaire, est d'avoir un parent, du premier degré, d'un côté ou d'un autre (père, mère, conjoint, fils, filles, sœurs et frères). Dès leur arrivée, à leur pays, à bord d'avions mis à la disposition de cette opération par la Minurso, les Marocains en provenance des camps de Tindouf auront toute la liberté de circuler, comme n'importe quel citoyen du pays. Le séjour durera cinq jours, avec un départ le vendredi et un retour prévu le mercredi. Toutefois, tous ceux qui souhaitent rester au Maroc seront les bienvenus. Dans ce cas de figure, le HCR devra uniquement s'assurer de leur volonté de ne pas retourner aux camps de Tindouf. Mais une chose est sûre. Le polisario tentera, par tous les moyens, de dissuader les visiteurs en provenance des camps, à rester au Maroc, par des pressions exercées sur leurs familles, également séquestrées dans les camps. En tout cas, cette opération sera une victoire en soi pour le Maroc, car une fois de retour, les séquestrés de Tindouf vont rendre compte à leurs frères restés dans les camps, de la prospérité et la quiétude dont jouissent tous les Sahraouis dans les provinces du Sud marocain. Et pour cause, toute la propagande polisarienne est justement basée sur une série de mensonges, notamment celui faisant état d'une soi-disant "oppression des populations sahraouies par l'Etat marocain". Rappelons que les mesures de confiance prônées par le Haut Commissariat aux Réfugiés comportent également l'établissement d'une ligne téléphonique entre les camps des séquestrés de Tindouf et le Sahara marocain. Le but étant, comme toujours, d'alléger les souffrances des habitants de ces camps de concentration, coupés depuis plusieurs années de leurs parents. Le Maroc a, depuis le premier jour, soutenu l'application rapide de ces mesures de confiance. Le 15 avril 2003, dans un des camps de Tindouf, un service téléphonique gratuit a été inauguré par le représentant du HCR en Algérie, Daniel tshitungi, et le représentant spécial du secrétaire général, William Lacy Swing. Ce service a été suspendu sur demande du polisario, prétextant une absence d'autorisation de la part de l'Algérie. Cette dernière a finalement daigné accorder cette fameuse autorisation (à la suite de pressions internationales), en janvier 2004. A l'origine, les mesures de confiance ont été envisagées pour jeter les bases de la tolérance en vue du retour des séquestrés vers leur pays d'origine, le Maroc. En 2002, grâce à une action menée pendant plusieurs années, une nouvelle approche a été adoptée afin de dépolitiser les mesures de confiance. Il a été décidé de mettre un accent particulier sur des programmes de communication destinés à favoriser les contacts téléphoniques, la correspondance postale entre les familles et les visites familiales, pour aboutir, enfin, à un retour définitif de tous les Marocains installés dans la misère de Tindouf.