L'Inde est en passe de devenir un hub pour les grands constructeurs automobiles, non seulement pour écouler leurs modèles à bas prix mais aussi pour y installer une base d'exportation vers d'autres parties du monde. Face au marasme des marchés européens et nord-américain, nombre de constructeurs semblent miser sur l'immense potentiel du sous-continent mettant à profit un taux d'équipement en voitures encore faible, une classe moyenne de plus en plus large et des coûts de production compétitifs. Le spécialiste des petites voitures low-cost, le Japonais Maruti-Suzuki et le Sud-Coréen Hyundai, très présents sur le marché indien, sont de plus en plus talonnés par des constructeurs comme Toyota, Renault-Nissan, Ford ou encore General Motors. L'Inde offre un marché estimé à 5 millions d'exemplaires en 2020, outre des perspectives prometteuses d'exportation notamment vers des pays émergents, rapporte le quotidien +Hindustan Times+. Tout récemment, Renault a annoncé le lancement d'une petite citadine low-cost, aux environs de 5.000 euros, un modèle qu'il compte commercialiser ensuite dans des pays comme la Russie, la Chine, et le Brésil. L'Indien Tata exploite déjà le créneau des véhicules low-cost, avec sa petite Nano, la voiture la moins chère au monde, proposée aux environs de 2.000 dollars, un moyen pour démocratiser, indique-t-on, l'accès à l'automobile dans le géant asiatique. Selon les projections de l'industrie automobile, 60% du marché de la voitures sera dans les pays émergents, dont l'Inde, appelée à devenir le troisième plus grand marché en 2016 devant le Japon, l'Allemagne et le Brésil. En dépit du ralentissement dont pâtit la troisième économie d'Asie avec le taux de croissance le moins faible en une décennie, l'Inde table sur 10 milliards de dollars d'investissements dans le secteur automobile dans les cinq prochaines années, ce qui devrait générer près d'un millions d'emplois.