Notre confrère du journal de référence Le Monde, Jean-Pierre Tuquoi, s'inquiète, dans un article publié récemment, du fait qu'il n'y ait des tapis que dans la tente royale à Al Hoceïma. Pourquoi ? On n'en sait fichtrement rien. Notre confrère du journal de référence Le Monde, Jean-Pierre Tuquoi, s'inquiète, dans un article publié récemment, du fait qu'il n'y ait des tapis que dans la tente royale à Al Hoceïma. Pourquoi ? On n'en sait fichtrement rien. A mon sens, comme on avait fini un peu par l'oublier, ce cher Jean Pierre, il voulait juste se rappeler à notre bon souvenir. Voilà c'est fait. Je connais bien le personnage, il n'aime pas, mais alors pas du tout, ne plus être sous les feux de la rampe. Il cherche toujours à susciter la reconnaissance, l'admiration, voire la haine ou l'acrimonie, mais toujours que l'on parle de lui. Alors, parlons. Oui, Jean-Pierre tu disais, les tapis. D'accord et alors ? Tu disais aussi que la tente était plus que correcte. Bien. Tu disais, également, que le Roi a été bien reçu. Très bien. On ne comprend toujours pas où est ton problème. Mais, continuons. Quatre jours après le séisme, le Souverain se déplace sur les lieux du drame. Tu trouves que c'est beaucoup trop long. C'est ton point de vue. Ensuite, il n'y a rien. Tu avais fini ton papier. Jean-Pierre, depuis le temps que l'on se fréquente, aujourd'hui, tu me déçois énormément. Tu as baissé dans mon estime. Tu vieillis, mon vieux. Tu n'a plus ta faconde. Ton impertinence. Ton trait de plume si singulier. Tu t'avachis mon pote. Tu as, bizarrement, fait pschhiit. Même plus une trace de makhzen. Une once de ministère de l'Intérieur. Une gramme de palais royal. Une broutille de sécuritaires. Une citation de tes nihilistes habituels. Un petit bidonnage approximatif, comme d'habitude. Tu me fais peur, Jean-Pierre, tu vas mal finir. Probablement, pigiste au Matin du Sahara ou secrétaire particulier de Maurice Druon. Rien de rien. Il n'y a plus rien. Même quand tu cites Aujourd'hui Le Maroc, tu ne nous gratifies même pas d'une petite pique assassine, d'une épithète moqueuse, d'une appréciation persiflante ou d'un coup de menton railleur. Sérieusement, es-tu malade Jean-Pierre ? Et la famille, ça va ? Tes amours, pas de soucis ? Et ta goutte, ça va mieux ? Si tu as des problèmes de fric, je veux bien te dépanner. Je te propose une pige bien payée pour la couverture de la quinzaine commerciale de Aïn Taoujtate. La capitale des oignons. Ça sera top, vraiment. Mais juste pour te rendre service. Moi je suis toujours aux côtés des amis quand ils ont un passage à vide. Tu le sais bien, Jean-Pierre. Ton livre, quel bon souvenir. Tu avais la pêche à l'époque, même si le succès n'était pas au rendez-vous. Un bide, mais quelle classe ! Mais, enfin, on n'a pas toujours la même verve. Une dernière, Jean-Pierre , toi qui a un sens de l'humour gros comme ça. Tu sais comment ils t'ont surnommé dans l'entourage de notre brillant ministre de la Communication, un gars hilarant aussi ? «Si ma tente en avait…» C'est drôle, n'est-ce pas et joliment trouvé ? Sacré Jean-Pierre, va ! À la prochaine. Et n'oublie pas Aïn Taoujtate.