Les députés clôturent ce vendredi la session parlementaire du printemps. Une clôture qui intervient dix jours avant le terme initial de la session printanière. Pour les parlementaires, la décision de clôturer l'actuelle session avant la lettre est expliquée par sa coïncidence cette année avec le mois sacré et les fêtes. «Nous avons demandé la clôture de la session en cours le 2 août parce que sa fin coïncide cette année avec AïD Al Fitr. Cette clôture anticipée devait également permettre aux députés de bénéficier de deux semaines de vacances avant de reprendre du service», explique Mohamed Moubdie, président du groupe parlementaire du Mouvement populaire (majorité). Mais le débat actuel au Parlement ne se limite pas uniquement à une clôture anticipée de la session du mois d'avril. En effet, des voix qui se font de plus en plus nombreuses au sein de l'hémicycle demandent de revoir la durée des deux sessions parlementaires annuelles, à savoir la session d'automne qui démarre au mois d'octobre et la session du printemps qui commence en avril, qui dure chacune quatre mois. Pour rappel, la nouvelle Constitution a fixé la durée d'une session parlementaire à quatre mois. L'article 65 stipule que «lorsque le Parlement a siégé quatre mois au moins, au cours de chaque session, la clôture peut être prononcée par décret». Une durée jugée aujourd'hui un peu longue. «Nous avons remarqué qu'il y a un sentiment de lassitude qui s'installe avec des sessions parlementaires trop longues d'autant plus que la durée ne peut pas avoir toujours un impact positif sur la productivité au sein du Parlement. C'est pour cette raison qu'il faut penser à des sessions parlementaires plus courtes mais dynamiques», ajoute Moubdie. Et de conclure : «Je suis personnellement pour un retour à une session d'automne qui prend fin en décembre et une session printanière qui se termine fin juin». Si ce premier avis veut revoir la durée des sessions parlementaires, un autre avis est en train de séduire d'autres parlementaires. Pour ces derniers, il ne faut pas toucher à la durée de quatre mois prévue par la Constitution mais il est possible d'agir au niveau de la programmation. «La programmation du début et de la fin des sessions parlementaires fait aujourd'hui débat. Le but est de maintenir la durée de 4 mois mais de changer la date du début et de la fin de ces sessions», explique Rachid Roukbane, président du groupe parlementaire du PPS (Parti du progrès et du socialisme). A noter que la première Chambre a organisé jeudi une séance plénière pour l'examen et l'adoption du nouveau règlement intérieur de la Chambre des représentants ainsi que les projets de loi prêts pour l'adoption. A noter que les députés avaient déjà adopté au cours de cette session qui prend fin ce vendredi treize textes de loi dont une seule loi organique relative au Conseil économique, social et environnemental.