La session parlementaire du printemps s'ouvre dans quelques jours. Les parlementaires et le gouvernement auront du pain sur la planche pour accélérer le rythme du travail législatif. Pas mois de 34 textes de loi hérités de la dernière session parlementaire devront être adoptés au cours de la session du printemps. Même la session extraordinaire décidée par le gouvernement à quelques jours de l'ouverture de la session ordinaire n'a pas tenu ses promesses. Sur les cinq textes programmés, deux seulement ont été adoptés. «Nous avons déjà adopté dans le cadre de la session extraordinaire le projet de loi relatif au blanchiment d'argent et un autre projet de loi concernant la création d'un Régime collectif d'allocation de retraite. Les trois autres textes programmés au cours de cette session extraordinaire devront attendre probablement la session du printemps puis qu'à quelques jours de l'ouverture de la session ordinaire aucune séance plénière pour l'adoption des textes restants n'est prévue», explique Rachid Roukbane, président du groupe parlementaire de progrès démocratique (majorité). Et de poursuivre: «Normalement, la session extraordinaire est ouverte avec un agenda précis. Elle ne prend donc fin qu'après l'exécution de tous les points contenus dans l'agenda. Elle peut prendre fin également lorsqu'elle est rattrapée par une session ordinaire ce qui sera le cas cette fois». Outre les textes hérités de la session d'automne et la session du printemps, le parlement devra s'attaquer enfin aux textes électoraux. Même si le gouvernement n'a pas encore donné une date officielle pour les prochaines échéances électorales, les partis politiques, certains en tout cas, veulent donner un coup d'accélérateur à la machine. «Nous avons appelé dans le dernier comité central du PPS à l'organisation des élections communales avant la fin de 2013. Nous allons donc essayer de convaincre nos alliés à la majorité mais également les partis de l'opposition de la nécessité d'adopter les textes électoraux pour préparer les prochaines échéances électorales», affirme M. Roukbane. Même son de cloche chez le groupe parlementaire du Mouvement populaire. «Je pense qu'il va falloir accorder une importance particulière à tous les textes électoraux pour préparer bien évidemment les prochaines échéances électorales du pays. Le découpage électoral est aussi très important et sera donc prioritaire», déclare Mohamed Moubdie, président du groupe parlementaire du parti de l'épi à la Chambre des représentants. Les parlementaires devront également se pencher sur les lois organiques. Le projet de loi organique concernant le Conseil économique, social et environnemental sera probablement la première loi organique qui sera adoptée lors de la session du printemps. Elle est actuellement discutée en commission avant d'être soumise au vote. Les autres lois organiques seront soumises au Parlement en fonction de l'agenda législatif élaboré par le gouvernement. Reste enfin les grandes réformes structurelles qui devraient occuper le devant de la scène au cours de la prochaine session parlementaire. Alors que la réforme de la Caisse de compensation défendue par le PJD au sein de l'Exécutif a été mise en veilleuse, les parlementaires veulent apporter leurs contributions sur ce sujet. «Les présidents des quatre groupes parlementaires de la majorité vont se réunir dans quelques jours pour en discuter», conclut M. Moubdie.