Les industries métallurgique, mécanique et électromécanique commencent à subir les contrecoups de la crise. Après avoir affiché une bonne résilience depuis 2009, le secteur est en perte de vitesse principalement à cause du surenchérissement du coût de la matière première. De même, le secteur a été fortement impacté par la demande de certains marchés structurants, notamment celui du bâtiment et travaux publics qui lui a fait perdre près de 20 % de son chiffre d'affaires. Au delà de ces facteurs externes, les industries métallurgiques, mécanique et électromécanique souffrent d'une faiblesse organisationnelle. «Le secteur de l'industrie métallurgique, mécanique et électromécanique est un vecteur important dans le tissu économique national. Et pourtant, le secteur reste mal structuré comptant à ce jour près de 1.600 entreprises, soit seulement 20 % du total des unités industrielles», affirme à ALM Abdelhamid Souiri, président de la Fédération des industries métallurgique mécanique et électromécanique (FIMME). En se basant sur les données précitées, cette branche d'industrie contribue faiblement à l'emploi au Maroc, mobilisant seulement un effectif de 60.000 personnes. En dépit des contraintes relevées par les industriels , ces derniers restent toutefois confiants quant à l'avenir du secteur. C'est d'ailleurs dans ce sens que la fédération et ses adhérents se penchent sur l'élaboration d'un contrat-programme renforçant, à la fois, le positionnement de leur secteur d'activité, ainsi que la coopération public-privé. La finalité de ce projet étant de renforcer la compétitivité des entreprises œuvrant dans ce champ industriel. «Notre vision s'axe sur une approche d'intégration industrielle. Une démarche qui nous permettra d'asseoir notre positionnement sur le marché local ainsi que de développer à terme une réelle stratégie à l'export autour de la maîtrise progressive de la chaîne de valeur», précise dans ce sens le président de la FIMME. Et d'ajouter que «la stratégie proposée permettra d'améliorer la contribution du secteur à l'économie nationale et de réduire le déficit de la balance commerciale». Fruit d'un mémorandum d'entente entre les industriels et l'Etat, la nouvelle feuille de route s'axe autour de trois piliers , regroupant 12 chantiers structurants. Il s'agit, en effet, d'élargir les débouchés des industries métallurgique et mécanique, de renforcer la compétitivité des entreprises et de mettre en place un environnement favorable au secteur. Ainsi, le contrat-programme qui verra le jour à la rentrée, contribuerait à accroître la visibilité des opérateurs, à créer de nouvelles entreprises ainsi qu'à valoriser les ressources disponibles.