Industrie Lors de son assemblée générale ordinaire, la FIMME a non seulement dévoilé la nouvelle route du secteur mais aussi révélé les résultats de l'étude qui servira de définir le plan stratégique et les contours généraux du contrat programme, vital pour le secteur, à signer septembre prochain. Le secteur des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME) veut se structurer. A l'issue de l'assemblée générale ordinaire de la Fédération regroupant les professionnels de ces industries, le cabinet Valyans a présenté les conclusions d'une étude qui serviront de base pour l'élaboration, d'ici septembre prochain, le contrat-programme devant lier le secteur à l'Etat prévu pour. Le constat est alarmant. Ce secteur demeure peu développé avec seulement 16% des entreprises industrielles du pays et à peine 0,6% des emplois globaux due à la capitalisation et la mécanisation. La contribution des IMME à l'équilibre de la balance commerciale est également faible, les exportations du secteur étant timides. Il s'agit aussi d'un secteur complexe, qui implique plusieurs métiers différents, et se positionne en amont de nombreux marchés applicatifs. Malgré tout, l'avenir reste prometteur et l'étude met en exergue les forts potentiels de sa croissance. « Le développement du secteur passe par une intégration industrielle pour sortir de la logique des produits semi-finis et de la sous-traitance et aller vers plus de valeur ajoutée aussi bien sur le marché local qu'à l'export », explique Omar Hassouni du cabinet Valyans. Et Ali Alaoui, directeur général de la FIMME, est du même avis. Rappelons que l'objectif du contrat-programme à venir est de développer, à l'horizon 2017, une industrie IMME performante et reconnue à l'échelle nationale et internationale. Pour ce faire, l'offre devra devenir compétitive et diversifiée tout en répondant durablement aux exigences évolutives des donneurs d'ordres, comme le souligne Abdelhamid Souiri, président de la Fédération. Ce dernier ajoute que l'étude a révélé trois axes de développement que le contrat-programme doit remplir : positionner le secteur en tant que maillon fondamental de la chaîne de valeur manufacturière, améliorer la compétitivité des entreprises de l'amont à l'aval et renforcer le partenariat entre les acteurs de la filière. Un plan d'action ambitieux Le secteur compte aujourd'hui quelque 1.600 entreprises et engrange un chiffre d'affaires frôlant les 60 milliards de dirhams. Il emploie 60.000 personnes, pesant ainsi 10% de l'effectif de toute l'activité industrielle du pays. Cette année, la FIMME envisage le lancement de 6 à 8 formations spécifiques. La Fédération compte également se développer en créant une antenne régionale à Meknès. Le secteur aura aussi son cluster avant la fin de l'année. L'objectif sera de favoriser la montée en puissance des IMME et, permettre d'honorer les objectifs stratégiques du futur contrat-programme. Et c'est là tout un programme !