La fédération des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques (FIMME) vient de dévoiler les résultats de l'étude menée par le cabinet Valyans. Le contrat-programme du secteur des industries métallurgiques et mécaniques (IMME) est mis sur les rails. La Fédération des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Electromécaniques (FIMME) vient de présenter, lors de son Assemblée Générale Ordinaire, tenue le jeudi 4 juillet 2013, les conclusions de l'étude réalisée par le cabinet Valyans. Elles serviront en effet de feuille de route pour la mise en place du nouveau contrat-programme qui sera signé entre les professionnels et l'Etat pour la période allant de 2014 à 2018. Dans le détail, les mesures proposées par Valyans, en collaboration avec le ministère de tutelle et la Fédération, se déclinent en trois grands axes: l'élargissement des débouchés des industries IMME, le renforcement de la formation initiale et continue, et la mise en place d'un environnement favorable au développement du secteur. Au niveau du premier volet, «nous avons fixé trois objectifs», explique Ali Alaoui, directeur général de la FIMME. Il développe : «nous envisageons d'abord de développer de nouvelles filières pour répondre aux besoins des marchés applicatifs à fort potentiel». En d'autres termes, la Fédération veut développer de nouvelles lignes de production pour répondre aux besoins des industries faisant partie du plan émergence. Les deux autres chantiers quant à eux, portent sur la valorisation des ressources disponibles et le renforcement des débouchés des filières traditionnelles. S'agissant du deuxième axe, il se déclinera en six actions. La première concerne la sécurisation de l'accès aux matières premières, car les entreprises du secteur ont toujours des difficultés d'approvisionnement. «Ce problème est dû en premier lieu aux fluctuations des cours des matières premières, mais surtout au manque de rationalisation de leur utilisation», explique le DG. D'ailleurs, cette dernière représentera le deuxième point de cet axe. A cela, s'ajoutent quatre autres points, à savoir: l'amélioration de la logistique au niveau des ports, la modernisation des procédés et l'amélioration de la qualité, le développement du progrès technologique dans le secteur et l'adaptation de l'offre de formation aux besoins du secteur qui sont autant d'actions qui seront mises en place. Vers la création des champions nationaux Abdelhamid Souiri, président de la Fédération des IMME. Créer un environnement favorable au développement du secteur est le troisième et dernier volet du futur contrat-programme. Trois points sont soulevés. D'abord l'importance du renforcement de la représentativité professionnelle et la mise en place de partenariats pour développer le secteur. Sur ce plan, la FIMME a déjà signé une convention de partenariat avec les différentes parties prenantes. Il s'agit en l'occurrence du ministère de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, de l'Agence nationale pour la promotion de la petite et moyenne entreprise (ANPME), de l'Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) et l' Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI). «Nous sommes conscients que le renforcement de notre présence sur le marché local n'est pas suffisant pour le développement du secteur», ajoute notre source. C'est dans cette optique que la fédération envisage de développer ses marchés de l'export. «Nous allons mettre en place tous les moyens nécessaires pour accompagner les entreprises du secteur dans la soumission aux appels d'offres internationaux. Ainsi, nous envisageons de développer le financement des activités à l'international et cela, par la mise en place de produits de couverture et de garanties à l'export», étaye Alaoui…. Il conclut : «ces 12 actions nous permettront de faire émerger des champions nationaux capables d'accroître le rayonnement du pays à l'international et d'être des chefs de file pour développer le secteur dans son ensemble».