Les opérateurs du secteur des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (IMME) s'organisent. En effet, la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME) tient son assemblée générale ordinaire aujourd'hui à Casablanca, pour dévoiler la nouvelle feuille de route du secteur. «Nous allons annoncer, aujourd'hui, les conclusions d'une étude initiée par la Fédération et confiée au cabinet Valyans, dont les résultats serviront à la mise en place imminente d'un contrat-programme», a expliqué Ali Alaoui, directeur général de la FIMME, à ALM. Et de poursuivre : «Ce contrat programme qui régira désormais le secteur fait suite au mémorandum d'entente signé entre l'Etat et les professionnels lors de la 3ème édition des Assises de l'industrie à Tanger, en février 2013, en plus de la convention de partenariat relative au développement du secteur, signée entre la FIMME et les différentes parties prenantes du projet. Il s'agit en l'occurrence du ministère, de l'Agence nationale pour la promotion de la PME (ANPME), l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et l'Agence marocaine de développement des investissements (AMDI)». En effet, ladite convention a pour objet la définition du cadre global du partenariat public-privé dans le cadre du contrat-programme ainsi que les engagements de chacune des parties. Aussi, M. Alaoui a partagé avec ALM les principaux axes du contrat-programme dévoilés aujourd'hui. «L'étude a révélé trois axes de développement que le contrat-programme doit remplir. Il s'agit en premier de l'élargissement des débouchés avec l'implication des entreprises. Ensuite, on retrouve le renforcement de la compétitivité qui est un énorme chantier et l'axe phare du contrat programme. Et enfin, il s'agit de rendre l'environnement favorable au secteur», a souligné M. Alaoui. Autant de résolutions qui démontrent que le contrat-programme reste vital pour le secteur. Et par conséquent, pour le développement économique du Maroc, en témoignent les indicateurs qui montrent le poids des IMME dans le tissu industriel du Royaume. En effet, le secteur compte 1.600 entreprises, soit près de 20% du total des unités industrielles, réalise un chiffre d'affaires avoisinant 60 milliards de dirhams et emploie 60.000 personnes, soit 10% du total de l'effectif du secteur industriel. Des chiffres qui dénotent de son dynamisme et de son potentiel de croissance. Par ailleurs, après lecture et approbation du rapport moral et présentation et approbation des rapports financiers et du commissariat aux comptes, l'assemblée aura à débattre sur des sujets importants pour le secteur des IMME, qui se trouve à la veille d'un tournant stratégique. «Pour ce faire, nous avons comme intervenants à ces assemblées des acteurs majeurs du secteur, à savoir Watiqa El Khalfi, directrice de l'industrie au ministère de tutelle, Latifa Echihabi, directrice générale de l'ANPME qui va expliquer les services et les formules mis à la disposition des opérateurs du secteur pour développer leur investissements, et Ahmed Baroudi, directeur général de la Société d'Investissements énergétiques (SIE), qui pour sa part va traiter des énergies renouvelables et de leur apport au secteur», a précisé M. Alaoui.