Depuis le début de l'année, le secteur connaît une accalmie sur les prix des villas. C'est ce que viennent d'annoncer Bank Al-Maghrib et l'Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) en publiant les indices des prix des actifs immobiliers (IPAI) au titre du premier trimestre de cette année. L'on apprend que les prix des actifs immobiliers ont enregistré globalement une quasi-stagnation par rapport à la même période de l'année 2012. En effet, les prix des villas ont diminué de 1,7 % d'une année à l'autre et ont augmenté de 4,6 % en variation trimestrielle. Par ville, ils ont enregistré une hausse annuelle de 4,9% à Kénitra et des baisses respectives de 6,8, de 6,3 et de 2% au niveau de Casablanca, Meknès et Marrakech. Pour ce qui est du nombre de transactions portant sur les villas, il a régressé de 8,4% sur un an et de 21,3% d'un trimestre à l'autre, atteignant 347 unités, selon la même source. Certes, le marché de l'immobilier de luxe est loin de revivre ses années de gloire, mais il séduit toujours une clientèle attirée par le haut de gamme et qui ne lésine guère sur les moyens pour s'offrir un bijou à des millions de dirhams. La preuve que ce créneau est toujours porteur au Maroc, l'organisation en juin dernier du Salon «Marrakech Luxury Property Show». Dédié entièrement à l'immobilier de luxe, cet événement a été l'occasion de présenter les projets immobiliers les plus somptueux aussi bien pour les Marocains que pour les étrangers. La reprise du secteur de l'immobilier de luxe à Marrakech est liée essentiellement au retour de la clientèle étrangère, séduite par les nombreux atouts du Royaume, à commencer par sa proximité avec le continent européen, les avantages fiscaux, en passant par un climat doux et un ensoleillement presque tout au long de l'année. Aux étrangers, il faut ajouter une clientèle marocaine attirée par les produits immobiliers de haut standing. «A Casablanca, nous remarquons qu'il n'y a pas assez de transactions. Il faut dire que la conjoncture n'est pas favorable et il faut absolument une révision à la baisse des prix pour dynamiser le secteur», estime Mohamed Lahlou, président de l'Association marocaine des agences immobilières (AMAI). Dans la métropole, la nouvelle zone urbaine luxueuse est incontestablement Bouskoura. De magnifiques projets sont en train de voir le jour dans la périphérie de Casablanca et sont même en dernière phase de finalisation. Pour certaines unités, la livraison est en cours. Les professionnels s'attendent à une dynamique dans l'immobilier de deuxième main avec tous ces ménages résidant à Gauthier, Racine, Palmiers, Val Fleuri… qui vont déménager à Bouskoura. Et ce après avoir vendu, à prix raisonnable, leur bien puisque la durée d'occupation du logement principal donnant lieu à exonération de la TPI lors de la revente a été ramenée à 6 ans, au lieu de 8 ans auparavant. Tous ces projets vont créer une dynamique dans le haut standing qui bénéficiera aussi bien aux clients qu'aux promoteurs qui opèrent dans le luxe.